Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, accompagné par quelques membres de la Commission Culture et Education du Conseil national de la Transition (CNT) ont visité les locaux de l’Institut national des Arts (Ina). C’était le lundi 06 décembre 2021.
Après deux questions orales au CNT sur la problématique de l’INA, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, était sur le terrain en compagnie des membres de la Commission Culture et Education de l’organe législatif de la Transition. Il s’agissait de s’imprégner des réalités auxquelles l’Institut et ses élèves sont confrontés.
Sur place, le constat est amer. Après quelques minutes d’entretien entre le ministre Andogoly Guindo, les membres du CNT et la direction de l’INA, sous le contrôle de M. Amadou Lougué, une visite guidée a été faite pour constater les faits. De grandes surprises attendaient le ministre et sa délégation car de la devanture aux toilettes, en passant par les alentours, tout est pris d’assaut par les commerçants et leurs produits. Toutes les fenêtres sont condamnées par les kiosques et les étales installés partout comme des mouches.
Très stupéfait de l’état de cet établissement historique qui date de 1933, le ministre Guindo a rappelé que l’Institut national des Arts, est une école emblématique, historique qui est considérée comme un patrimoine. « Cette visite nous a permis de nous imprégner des réalités tant à l’intérieur que dans les environs immédiats. Vous avez pu remarquer avec nous que l’INA est submergée par le marché Dabanani, du Grand marché de Bamako que l’on appelle généralement le marché rose. Des forains, des étalagistes ont occupés tous les abords immédiats, obstrués toutes les voies d’accès, si bien que l’accessibilité de l’école est devenue un défi énorme. Dans les salles de classes, nous avons remarqué que certaines fenêtres ne peuvent pas s’ouvrir, elles sont condamnées à jamais. Les élèves souffrent toute sorte de nuisances sonores, pollution de l’atmosphère due à des odeurs provenant des produits vendus par les occupants des alentours notamment des marchands », a fait savoir le ministre Andogoly Guindo.
« Cet établissement n’a aucune raison d’aller ailleurs », selon Ramata Diaouré.
« Le constat est amer. Vous avez vu dans la cour les tas d’ordures, le parking et les véhicules des particuliers et tous les alentours de la salle de galerie. Elle est pratiquement à moitié louée à des tierces personnes. Donc, il va falloir résoudre tous ces problèmes. Il n’y a pas d’obstacles insurmontables. L’INA peut être dans les conditions idoines vraiment pour assurer la formation de nos enfants, des cadres du futur », a expliqué Adama Niaré membre du CNT.
Abondant dans le même sens, Ramata Diaouré du CNT a regretté les conditions déplorables de l’Institut et les conditions dans lesquelles les élèves étudient. A cet effet, elle a indiqué ceci : « Pour nous, l’INA doit être sauvé, nettoyé, ses alentours doivent être assainis. Cet établissement n’a aucune raison d’aller ailleurs. Il doit être là où il a été historiquement installé. On peut, s’il faut, améliorer ou augmenter des salles de classe », a-t-elle ajouté.
Face à ces défis, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a invité les membres du CNT à une synergie d’actions pour envisager ensemble des voies et moyens susceptibles de créer les conditions idoines d’études pour les pensionnaires de l’INA.
Bourama Camara