Vient de paraître «Le Mali rêvé» de Mohamed Amara

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Notre compatriote Mohamed Amara, Docteur en sociologie, Post-doctorant au Québec au Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales et les discriminations, qui poursuit des recherches sur les pratiques alternatives de mobilisation et de participation citoyenne au sein de l’équipe Travail, Institutions, Professions et Organisations du laboratoire du Centre Max Weber (UMR 5283) de Lyon a rédigé un essai très intéressant sur le Mali d’aujourd’hui et les cause de ce «rêve inabouti».

Intitulé «Le Mali rêvé», l’ouvrage, paru dans la Collection Points de vue des éditions L’Harmattan, traite en effet des racines de la violente crise politique qui agite le pays depuis 2012. Mais l’auteur n’oublie pas que le rêve qu’incarnait le Mali dans les années 1990, étant souvent cité comme un «modèle de démocratie», s’est transformé en un véritable cauchemar.

Mohamed Amara montre dans ce livre que l’une des premières raisons de ce naufrage, d’ordre politique, réside dans les fragiles soubassements du système politique malien, en proie depuis les années 1960 aux visions fantaisistes et aux promesses démocratiques illusoires d’un lobby politique formé en grande partie de représentants irresponsables, corrompus et acteurs directs du narcoterrorisme.

Son objectif est de panser les blessures de son pays pour assurer un avenir meilleur aux quinze millions de ses concitoyens qui rêvent d’un Mali paisible, libre et digne. «J’ai rédigé cet essai dans un contexte de crise de vulnérabilité du système politique: corruption, amateurisme, manque d’autorité, problème de confiance, etc. Autour de cette crise, j’ai posé ma réflexion durant un an au Québec pour réaliser Le Mali rêvé.

Loin d’être un cri de désespoir, Le Mali rêvé vise à panser les blessures de ce pays riche, multiculturel, avec des remèdes fiables et efficaces, prônant avant tout l’engagement collectif et le respect de l’autre.

Le Mali rêvé, c’est un pays libre d’imaginer son devenir citoyen, une démocratie ancrée dans des traditions d’échange entre les communautés», déclare Mohamed Amara. Nous reviendrons dans une prochaine Note de lecture sur cet ouvrage passionnant.

Ramata Diaouré

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