Le 23 avril est la Journée mondiale du Livre, date choisie pour rendre hommage à de nombreux auteurs qui sont nés ou décédés un jour anniversaire, dont Miguel de Cervantes et William Shakespeare. L’occasion était donc idoine pour célébrer l’arrivée sur le marché d’un ouvrage d’un genre rare dans notre pays, un roman historique écrit par un Malien.
Car Facoh Donki Diarra, que l’envie d’écrire démangeait depuis un moment, mais qui craignait de ne pas trouver d’éditeur, est un chercheur en histoire de l’Institut des Sciences Humaines du Mali. Aux côtés de son collègue Moussa Sow, responsable de recherche dans le même Institut, il expliquera la genèse de son ouvrage, né d’un travail sur des faits historiques relatifs à l’existence d’un prince du Bélédougou, tout d’abord magnifié par ses «maîtres» de Ségou, avant d’être victime d’une expédition punitive menée par ceux-ci.
Car Tiéblé Traoré, Kele Mansa réputé et auteur de hauts faits d’armes, deviendra un pestiféré pour ses mentors le jour où il répudiera en l’humiliant son épouse volage, une princesse de Ségou qui le traitait de haut, ne l’estimant pas d’aussi noble lignée qu’elle.
L’auteur, dans un style facile à lire, romance des faits transmis par la traduction orale et dûment vérifiés par les chercheurs de l’ISH sur le terrain, en, comme il le dira lui-même, « brodant autour des faits et des personnages historiques, en imaginant des scènes».
L’originalité du sujet de l’ouvrage et la qualité de son auteur devraient amener nombre d’amis de la lecture à se procurer «La colère du prince», disponible au prix de 7 000 FCFA dans toutes les bonnes librairies et au siège de Cauris Livres à l’ACI 2000.
Ramata Diaouré