Edité par Bandama Editions, le livre intitulé ‘’Konna, l’ultime bataille pour la liberté’’ est un bref récit du magistrat et écrivain malien, Modibo Diabaté, sur le combat qui a opposé les Forces armées maliennes aux groupes obscurantistes à Konna en janvier 2013.
Ecrit dans un style simple avec parfois des mélanges des dialectes bambara et peulh à la langue française, ce récit ‘’Konna, l’ultime bataille pour la liberté’’ est dédié aux Forces de défense et de sécurité du Mali et à la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la rébellion, du djihadisme et du terrorisme au Mali.
En 81 pages, Modibo Diabaté retrace les faits marquants de la bataille de Konna qui a opposé nos Forces de défenses aux groupes armés en janvier 2013.
Dix ans après, il fait revivre ces faits à travers les témoignages des héros de cette bataille, surtout le personnage principal le sergent-chef Tiesson Diarra dit Bienkènè, sous-officier des Forces armées maliennes et élément de la Cavalerie de l’Escadron.
Dans les premières lignes, Diabaté nous laisse lire la présentation du sergent-chef Tiesson dans laquelle on retrouve le rôle de l’échange interculturel dans l’apaisement du climat social à partir de la vie familiale de ce dernier. «Je me présente : sergent-chef Tiesson Diarra dit Bienkènè, sous-officier des Forces armées maliennes (FAMA), élément de la Cavalerie de l’Escadron. L’épouse de mon frère gendarme est une Touarègue de Kidal qui parle couramment Bambara et sait préparer le «tô» à la sauce de gombo bien pimentée. C’est ça le Mali walahi ! Nous nous marions entre nous, fêtons la Tabaski et la Noël ensemble, célébrons nos baptêmes ensemble et enterrons nos morts ensemble.
Nous sommes musulmans, chrétiens et animistes», a-t-il apprécié.
Le déroulement du combat à Konna
Sous la plume de Modibo Diabaté, le personnage principal raconte le déroulement du combat à Konna avec simplicité, gravité et vérité. Avec la chute des régions du nord du Mali, les Forces de défense et de sécurité nationales se sont réorganisées sur la ligne de démarcation passant par les régions de Ségou et Mopti, avec des verrous sur les localités de Konna dans le fuseau-est et de Dogofri dans le fuseau ouest. « Pendant neuf mois d’occupations, les militaires maliens préparaient la reconquête dans le cadre de l’opération ‘’Badenko’’ commandée par le colonel Didier Dacko à l’époque. Konna était le poste avancé de l’Armée malienne sur la ligne de démarcation entre le nord occupé et le reste du pays. Il fallait vaille que vaille défendre cette position face aux islamistes et terroristes qui voulaient faire sauter ce verrou pour s’ouvrir le chemin vers le sud et occuper l’ensemble du pays. La bataille de Konna s’est déroulée du 9 au 10 janvier 2013, soit deux jours de combats acharnés. Les hommes qui étaient présents sur le théâtre d’opération à Konna, venaient des différentes régions militaires du pays : Gao, Ségou, etc. Parmi les officiers qui étaient au commandement, on peut
Citer : le lieutenant-colonel Kassoum Goïta, qui commandait le détachement de Gao, le lieutenant-colonel Abass Dembélé qui commandait le groupement des commandos volontaires, etc. En face d’eux, il y avait des dijihadistes et terroristes, dont les hommes d’Iyad Ag Ghali, Amadou Kouffa, etc.(…) », a-t-il rappelé.
L’intervention de l’armée française
Selon le sergent-chef Tiesson Diarra, l’armée avait perdu ses positions, le verrou sur lequel elle veillait nuit et jour depuis la chute des trois régions du nord. Pour lui, les frappes fran çaises ont permis à l’armée de rependre ses positions à Konna avant de réussir finalement à chasser l’ennemi et à reprendre le contrôle total de la ville, le 18 janvier 2013. «Ce jour-là, nous sommes accueillis à Konna, en compagnie des soldats français, en libérateurs, acclamés par les habitants en liesse qui jubilent en brandissant les drapeaux malien et français, soulagés d’être débarrassés d’étrangers indésirables à la barbe fournie, teintée de henné et au pantalon retroussé, qui commençaient déjà à leur imposer leur ‘’Sharia’’ sous la menace des fusils… », déclare-t-il.
Boubacar Idriss Diarraxxx
Le magistrat écrivain
Modibo Diabaté est un magistrat et écrivain malien. Il fut juge de paix à compétence étendue à Douentza, lors de l’occupation des régions du nord (Tombouctou, Gao et Kidal). Actuellement, il est conseiller à la cour d’appel de Bamako, cumulativement avec ses fonctions Président de la chambre d’accusation du tribunal militaire de Bamako.
Il a publié plusieurs ouvrages dont « Et si le sang ne s’arrêtait pas ? » publié aux Editions Edilivre en 2011 ; « Kurukan Fuga, Miroir d’une culture universelle » publié aux Editions « Donko » en 2018 ; « Au-delà du Woyo-wayan-kô publié aux Editions Bandama au Mali en 2022.
BID
Merci beaucoup à l’écrivain Modibo Diabaté d’avoir publié un livre sur la bataille de Kona !
J’espère que beaucoup de Maliens se procureront ce livre.
Merci Diabateke pour ta belle plume et ta memoire lumière, merci pour la verite et merci pour l’histoire!
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