C’est dans une atmosphère très détendue que s’est déroulé le vernissage de «Bamako Eyes», l’exposition initiée par la designer Awa Meïté en marge de la 10ème édition des Rencontres de Bamako, Biennale Africaine de la Photographie.
C’est un public connaisseur et intéressé qui a pris part à l’événement, au cours de la soirée du 2 novembre, dans les jardins féériques du San Toro. L’éclat de l’événement a été rehaussé par la présence de l’Ambassadeur des Pays-Bas au Mali, S.E Maarten Brouwer, Parrain de l’exposition, et des représentants de l’UNESCO, organisme qui a bien voulu la sponsoriser.
Le public a droit à une dizaine de photographies en noir et blanc du célèbre photographe Malick Sidibé, à la renommée désormais mondiale, représentant chacune des tranches de vie des premières années de l’Indépendance.
Il a pu également admirer une belle brochette de sacs tissés à la fois avec du coton et du plastique – un clin d’œil à l’environnement – sacs à la finition impeccable, fruits du culte de la qualité d’Awa Méïté et sur lesquels se retrouvent imprimées des photos prises en noir et blanc par Malick Sidibé.
Le public pouvait tout aussi admirer la beauté des étoffes également tissées dans du coton et du plastique dans l’atelier du «Djenné» par une demi-douzaine de femmes, étoffes qui servent à fabriquer des oreillers, de nappes de table et autres pose-plats.
La vedette du jour, l’octogénaire Malick Sidibé, écrasé par le poids des ans, et surtout par les séquelles d’un accident subi en 1952, s’était fait représenter par son fils Mody Sidibé, ami d’enfance d’Awa Méïté.
La porte-étendard du combat pour la valorisation du coton malien, Présidente de l’ONG Routes du Sud et initiatrice du festival Daoulaba, fille benjamine de l’altermondialiste Aminata Dramane Traoré, n’a pas eu de mots assez forts pour remercier le beau monde qui avait fait le déplacement.
Précisons que l’exposition sera visible pendant deux mois au San Toro, à l’Hippodrome.
Yaya Sidibé