Cela fait quelques mois que l’Agence pour la Promotion de l’Emploi Jeune (APEJ) a mis en place des kiosques pour la promotion et la valorisation des mets ou entremets traditionnels de notre pays. L’expérience est en train de faire des heureuses à Bamako. La promotion des mets traditionnels est en passe de devenir une véritable réussite. Pour le savoir, nous avons fait un tour au centre Awa Keïta, où se trouve un kiosque dirigé par Bibata Famanta qui y tient un fast food.
Dans son kiosque, on trouve différents goûts : "n’komi", "haricot", "fari", "akra", ‘’chofroufrou’’, ‘’diouka’’, ‘’froufrou’’, "tacoula", "didegue" et "fari bibass". Les prix de ces plats varient entre 250 et 500 FCFA. Sa clientèle vient d’horizons divers. En dehors du citoyen lambda, Il y a ceux qui font des commandes groupées pour leurs services, entreprises ou associations.
C’est ainsi que des travailleurs de la présidence de la République et de la Primature sont abonnés chez Bibata. Ils y viennent chercher leurs plats régulièrement, du lundi au vendredi. Signe que les affaires marchent bien.
Aujourd’hui, Bibata se frotte les mains et Dieu merci. Seulement, au début, ce n’était pas gagné d’avance. Les gens ne venaient pas, mais avec le temps et surtout avec l’hygiène du kiosque, elle est en train de se constituer une clientèle fidèle. Pour arriver à ce stade, Bibata est passée par le réseau "Gasanu", qui peut être considéré comme une réponse adéquate à l’insertion, dans la vie active, de cuisinières diplômées du Centre Aoua Keïta.
Au niveau de l’APEJ, on nous a fait savoir qu’elles sont pour le moment six filles à avoir bénéficié d’un accompagnement dans le cadre de ce projet. Dans les jours à venir, d’autres kiosques seront ouverts au profit des filles diplômées de cuisine. Pourvu que celles qui sont déjà installées gèrent bien leur petite entreprise afin de donner la chance à d’autres filles.
rnEn tout cas, pour les Bamakois, le constat est encourageant. ”Vendre des mets de notre pays dans les kiosques avec un décor attrayant, une hygiène rassurante est une bonne idée. L’endroit est assaini. Les produits sont bien couverts et emballés dans du papier aluminium” nous a confié un passant. ”Les clients peuvent sans risque consommer les produits provenant de ces kiosques”, ajoute un autre client de Bibata, qui était en train de prendre son ”Akra” au piment.
D’après Bibata, pour avoir ce kiosque, elle a au préalable fait des stages, en plus de la formation qu’elle avait suivie au niveau du centre Aoua Keïta. C’est ainsi que, comme les autres futures bénéficiaires de "Gasanu", elle a monté un dossier constitué, principalement, d’un plan d’affaires assorti d’une étude de marché. Ces dossiers ont été parrainés par l’Apej qui les a transmis aux institutions financières pour trouver un financement. Par jour, Bibata peut gagner entre 50000 et 60000 FCFA, ce qui peut aller jusqu’à 500 000 FCFA par semaine. Mais, très souvent, elle travaille sur commande. Surtout les lundis.
rnKassim TRAORE
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