Us et coutume : La falaise de Bandiagara

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La falaise de Bandiagara est une longue chaine de gès située au Mali dans la région de Mopti, s’étirant du sud au nord-est sur une distance de 200 km, autour de la quelle s’étend le pays Dogon. C’est l’un des sites les plus imposants d’Afrique de l’Ouest, que ce soit par caractéristique archéoliques, ethnologiques ou géoliques. Une toute petite partie de l’extremité sud-ouest des falaises se trouve au Burkina Faso.

Cette falaise est la limite orientale d’un plateau gréseux situé au sud-est du fleuve Niger. La falaise domine la plaine sableuse du Seno-Gondo. Le massif de grès est prolongé par des reliefs isolés, le massif de la Gandamia, les petits sommets isolés de Boni puis finalement le Mont Hombori, le plus haut sommet du Mali avec 1155 mètres d’altitude. La falaise est constituée d’un escarpement presque vertical qui surplombe une zone d’éboulis gréseux dont la pente avoisine 25°, puis d’une vallée de piémont d’une largeur variant de quelques kilomètres. L’escarpement a une hauteur variable, qui augmente du sud vers le nord. Elle passe d’une centaine de mètres au sud de la latitude 14° Nord, à 200 m près de Douentza (au nord-est du massif), voire plus de 300 m entre Douentza et Konna au Nord. Les grès qui constituent la falaise datent du Précambrien. Ils se sont formés dans un bassin sédimentaire qui à cette époque couvrait une bonne partie du Sahara occidental. Ces grès, d’origine fluvio-littorale, sot constitués à la base de couches de grès quartzitiques massifs surplombéess de couches plus hétérogènes, de type conglomérat.

La falaise de Bandiagara se situe dans le sahel africain (zone climatique tropical), où la saison sèche est très marquée et où les pluies sont assez rare ( environ 400 à 500 mm/an). La présence ici d’un relief permet, grâce à l’existence de pluies orographiques, une pluviométrie plus élevée que dans les plaines. Elle varie en effet de 500 mm au nord à 700 mm au sud et presente moins d’irrégularité d’une année sur l’autre. Ceci permet la présence d’une végétation de type soudanien dans cette région sahélienne.

Dans la paroi d’un couleur rocheux nommé toloy et situé non loin de Sangha, une grotte a livré les premières traces d’occupation humaine : des greniers faits de boudins de glaise superposées, de la poterie et des restes et végétaux, remontant aux IIIe et IIe siècles avant J.C. cette phase culturelle est nommée toly. Treize siècles plus tard, ces greniers furnt réutilités par les Tellem. Dans les flancs de la falaise vivaint en Troglodytes les tellem, une ethnie de chaseurs-cueilleurs qui quitta la falise à la suite de l’arrivée des Dogons et aux modificatiobns environnementales apportées par leur mode de vie d’agriculteurs. Des dizaines de villages sont situés le long de la falaise comme Sangha ou Kani Bonzon où arrivèrent les Dogons au XIVe siècle. Les Dogons préservèrent les constructions Tellem, et développement leurs villages en contrebas des sites tellems. Depuis 1989, la falaise de Bandiagara est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Fortement imprégnée par la culture des Dogons, la falaise et ses peuples ont fait l’objet d’un film ethnologique de Jean Rouch intitulé Cimetière dans la falaise en 1951, tourné en différents sites de la falaise. Une partie du film de Souleymane Cissé, Yelen en 1987 à également pour décor la falaise. Et ces derniers années le tourisme sur la falaise s’est enormement développé en raison de l’attrait occidental croissant pour la culture et l’imaginaire dogons, notamment offerts au grand public par les films de Jean Rouche. Les hameaux le long de la falaise sont très apprécies lors des randonnées des touristes, entres autres : Kani-Kembolé, Enndé, Dourou, Nombori,Tirelo, Yayé, Banani, Tiogou, les trois Youga, Atô et Bongo.

Oumou SISSOKO

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