L’Union des Créateurs et Entrepreneurs du Cinéma et de l’Audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO) a tenu à son siège, au Quartier du Fleuve, une Conférence de Presse annonciatrice d’une grande manifestation cinématographique qui aura lieu au Mali, du 19 au 22 septembre 2019, pour commémorer les 50 ans de cinéma au Mali. D’après le grand Baobab du cinéma malien, Souleymane Cissé, conférencier, entouré du Directeur du Centre Cinématographique au Mali et des jeunes générations du cinéma malien, cette manifestation va ressusciter l’engouement envers le cinéma malien.
A l’initiative des films Cissé et de l’Union des Créateurs et Entrepreneurs du Cinéma et de l’Audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO), le projet « Cinq mille ans de création, un demi-siècle de cinéma » entend proposer des manifestations cinématographiques au Mali du 19 au 22 septembre 2019 pour commémorer les 50 ans du cinéma au Mali, dont les premiers essais cinématographiques sont « L’aspirant et Le retour de Tiéman » de Souleymane Cissé en 1969.
Les objectifs du projet « Cinq mille ans de création, un demi-siècle de cinéma »
Dans son échange avec la presse, le conférencier Souleymane Cissé a fait ressortir les différents objectifs que le projet « Cinq mille ans de création, un demi-siècle de cinéma » vise à atteindre.
C’est : – Faire connaitre au public malien, le patrimoine cinématographique national et son histoire ; – Faire savoir au public, le contexte dans lequel, le cinéma a émergé au Mali ; – Parler de l’enthousiasme qui a animé les premiers créateurs, qui n’avaient pas forcement fait d’écoles de cinéma, mais qui débordaient d’envie et qui voulaient que « notre image existe » ; – Poser le débat sur l’arrêt brutal du cinéma malien, et chercher les voies et moyens pour le ré-déclencher ; – Faire découvrir au public, la jeune génération des cinéastes maliens ; – Créer un cadre de dialogue intergénérationnel pour faciliter la transmission de l’art cinématographique malien.
Le contenu de la manifestation
D’après Souleymane Cissé, le grand Baobab du cinéma malien, le projet « Cinq mille ans de création, un demi-siècle de cinéma » va prendre la forme d’une festivité avec un lot de projections de films nationaux dans certains quartiers populaires de Bamako, ainsi que dans tout le pays et une diffusion aussi sur les chaines de télévision nationale ; Des échanges et débats sur l’avenir du cinéma malien ; lever le mystère sur les auteurs des différentes créations y compris les auteurs du cinéma malien.
L’industrie cinématographique
Dans une réaction aux questions des journalistes, Souleymane Cissé a dit que l’un des problèmes majeurs du cinéma malien reste le problème de salle de projection.
En parlant de salle de projection, Souleymane Cissé s’est dit meurtri au fonds de lui, du fait que les cinéastes maliens n’arrivent pas à se faire connaitre et à faire la promotion de leurs œuvres dans leur pays d’origine. « On parle du cinéma malien à l’extérieur plus qu’au Mali », a-t-il dit.
Il a aussi fustigé le gouvernement qui n’arrive pas à prendre le problème à bras le corps.
Le Directeur du Centre Cinématographique au Mali
Pour le Directeur du Centre Cinématographique au Mali, l’Etat a déjà débloqué un fonds pour la construction de deux salles de cinéma sur les deux rives du fleuve Niger. Mais seulement que les Maires des communes du district de Bamako, ne parviennent pas à mettre à la disposition du Centre Cinématographique un espace viable pour construire ces dites salles.
Conseils
Comme conseils, l’un des participants dans la salle, fin connaisseur du cinéma malien, a exhorté les cinéastes maliens à opter beaucoup plus pour leur autonomie, que de compter sur un gouvernement qui ne voit pas ses intérêts dans leurs projets.
Il a aussi insisté sur le droit d’auteur pour que les cinéastes maliens puissent avoir les moyens de leurs ambitions. Car la plu part des cinéastes peinent à joindre les deux bouts, malgré qu’ils fassent la promotion de la culture malienne en international.
Un appel lancé
Pour finir, le grand Baobab du cinéma malien Souleymane Cissé a lancé un vibrant appel à toutes les bonnes volontés de soutenir le cinéma malien et surtout le projet « Cinq mille ans de création, un demi-siècle de cinéma ». Car cela permettra de redorer le blason du cinéma malien, a-t-il rassuré.
Pépin Narcisse LOTI