Un livre en kikongo sur Nelson Mandela finaliste des Grands Prix des Associations Littéraires 2018

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Quel avenir pour les langues africaines: question urgente ! Que font les autorités de nos pays pour que dans les décennies à venir nos langues ne soient pas étiquetées “langues mortes”? Que faisons-nous, nous-mêmes, pour que dans nos maisons, nos familles, nos enfants soient autant accoutumées de nos langues que du français ou de l’anglais?

Combien d’éditeurs africains accueillent des manuscrits en langues locales? Combien de prix littéraires décernés chaque année en Afrique à des auteurs qui écrivent dans les langues occidentales, et combien pour les auteurs qui écrivent dans les langues africaines?

On comprend au vu de tout ce qui précède pourquoi l’acte très courageux du GPAL mérite d’être célébré. Mettre au même pied d’égalité, dans la shortlist d’un prix intercontinental, un livre en kikongo avec deux autres ouvrages d’éminents universitaires d’expression anglaise, il fallait le faire!

Les ouvrages écrits dans les langues africaines sont éligibles aux Grands Prix des Associations Littéraires depuis 2015. Et voici qu’à l’édition de 2018 nous avons un finaliste, en l’occurrence le livre du Congolais (RDC) Protais Yumbi intitulé “Nelson Rolihlahla Mandela: Mbandu ya luzingu”. Qui sait, si ce n’est cette année, à l’avenir nous aurons peut-être un lauréat. Ô Afrique, mon Afrique, regarde, prends exemple sur ces grands pays devenus puissants sans avoir eu besoin de négliger leurs langues et leurs cultures !

Correspondance : Morgane Oko

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