Le trafic illicite de biens culturels est un fléau que combat l’UNESCO depuis belle lurette. Cette organisation onusienne évalue les pertes causées par cette pratique à des millions d’euros.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) s’insurge contre les fraudes et trafics illicites de biens culturels à lui attribuer. Dans une publication sur le site internet de l’Organisation, il est bien mentionné que de nombreux « rapports de fraude et de trafic illicite de biens culturels africains sous le couvert de faux documents affirmant que l’UNESCO autorise un tel commerce et même certifie la valeur monétaire des collections ». Contre de telles pratiques, l’UNESCO appelle à plus de vigilance.
La même source indique que les faux documents « portent frauduleusement le nom et le logo de l’UNESCO, utilisant parfois de fausses cartes de visite et usurpant les noms des fonctionnaires de l’Organisation ». À l’UNESCO de préciser que la majorité des victimes de cette fraude sont des gens qui résident en France, mais dont la majorité a des liens avec les pays africains francophones et « croient connaître les pratiques locales ».
Ces pratiques frauduleuses ont occasionné des dommages dont le montant est estimé à plus d’un million d’euros, explique-t-on. En effet, selon la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, « le trafic illicite de biens culturels est un fléau mondial lucratif dans la plupart des cas lié à d’autres formes de criminalité organisée, y compris le financement du terrorisme. » À l’en croire, il s’agit d’une pratique qui « affecte toutes les parties du monde, et l’Afrique en particulier.Ces méfaits nuisent à la culture ».
Pour sa part, le sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture, Ernesto Ottone Ramirez, estime que le trafic illicite de biens culturels est une pratique qui sévit non seulement « en Afrique, dont le patrimoine culturel a longtemps été victime de pillages et de destructions, mais elle a explosé plus récemment au Moyen-Orient en relation avec les conflits en Irak et en Syrie ». À ses dires, cette pratique « se développe également sur Internet, où il est difficile de retrouver les origines et les intermédiaires. »
L’organisation onusienne entend alors intenter des actions en justice dans le seul but de mettre fin à ces « fraudes et fausses déclarations ». En entendant, elle lance un avertissement à tous « ceux qui reçoivent de telles offres à faire preuve de la plus grande vigilance et à veiller à une vérification minutieuse avant de donner suite à ces offres ».Ce n’est pas tout, elle « demande également aux destinataires de signaler ces offres aux autorités judiciaires compétentes ».
Togola