Dans un entretien exclusif à votre journal «La Nouvelle Patrie », Idriss nous parle de l’initiative de « Mini Stars », une émission conçue pour la jeunesse, de la création des pas de danse de mini-cassé, mini-recassé, mini-jeté et mini-bloqué tout en touchant un peu la crise qui prévaut actuellement dans notre pays.
Nouvelle Patrie : Qui est Tonton Idriss ?
Tonton Idriss : De l’état civil, je suis Idrissa Sidibé. Un jeune malien né en Côte d’ivoire. Je suis revenu au Mali depuis 1996 dans le cadre des études et non pour la musique. Je suis détenteur de maîtrise en sciences de l’éducation. J’ai eu à concilier la musique et les études. J’ai essayé de faire quelque chose en solo, mais je reste toujours membre du groupe «Tassouma woyo» et on doit bientôt fêter les dix ans du groupe. Je suis marié et père d’un enfant.
NP : Pouvez-vous nous parler un peu de l’émission « Mini Stars », et comment est venu l’idée de la créer ?
Tonton Idriss : Mini Stars, l’univers des enfants est une émission qui se passe sur la chaîne Africable télévision. Nous avons constaté que pendant les vacances, certains enfants ont la chance de passer de bon moment hors des frontières; tandis que d’autres par contre n’ont pas cette opportunité et ils restent au Mali. Alors, il fallait leur trouver de quoi s’occuper pour leur rendre les vacances plus agréables, plus intéressantes et plus attentionnées, d’où est venue l’idée de créer cette émission «Mini Stars» qui est devenue une réussite maintement. Autrement dit, c’est juste une émission qui met en compétition les enfants qui imitent les Artistes-Chanteurs en chanson accompagnée de quelques animations.
NP : Par rapport aux pas de danse que vous créez chaque année, comment vous faites pour coordonner tout cela ?
Tonton Idriss : En fait, nous avons constaté dans les quartiers que les gens font des danses qui ne sont pas généralement coordonnées. Ils les font, 1, 2 et 3 au mûr. Et tous les enfants l’appelaient «Sen kele ni don» mais en disant ça, on peut frustrer les Handicapés. C’est pour cela que je suis venu avec mes équipes et nous avons approchés les grands Artistes qui nous ont donné des conseils à travers les suggestions que nous avons pris en compte. Et cela nous a permit de créer un pas de danse, né d’une initiative des enfants ; donc il faut passer par les enfants qui, en dansant se cassent d’où «Mini-cassé».
NP : Donc, c’est vous le créateur de ce pas de danse ?
Tonton Idriss : (rires), Oui, c’est moi qui ai crée la danse « mini-cassé » avec l’appui des experts qui m’ont beaucoup aidé avec des suggestions pertinentes au laboratoire. Après on a su que c’était une danse très aimée et on a recassé d’où «Mini-recassé» et si tu es entrain de boire de l’eau et que le verre tombe, ça casse et c’est à jeter d’où «Mini-jeté», en allant jeter le verre et que tu trouves quelque chose d’intéressant, tu bloques d’où «Mini-bloqué», voilà, les quatre pas de danse qu’on a crée : «Mini-cassé», «Mini-recassé», «Mini-jeté» et «Mini-bloqué»
NP : Idriss, le pays (MALI) traverse une crise multiforme, touchant à tous les aspects de la vie dans notre société, en tant que Artiste, qu’en pensez-vous ?
Tonton Idriss : Franchement parlé, nous, on ne peut pas comprendre, qu’un pays comme le Mali (Refuge des autres), un pays où tous les étrangers se dirigent pour vivre dans une parfaite harmonie avec curiosité de voir notre patrimoine culturel se bascule dans une telle crise. Mais, on se rend à Dieu en implorant son pardon pour le retour à la normalité. En tant qu’Artiste, quand vous remarquez dans notre émission «Mini-Stras», on l’a placé sous le signe de la Paix. Donc, notre rôle qui est de faire la distraction qui ne nous empêche pas non plus de sensibiliser en faisant passer le message tout en accentuant sur la paix. Nous avons même commencé avec une caravane dénommée «Caravane pour la paix» qui va se passer dans toutes les communes de Bamako. Je me base sur un adage qui dit : «Le Mali peut tanguer mais ne chavirera pas » INCH ALLAH.
NP : Un appel aux citoyens.
Tonton Idriss : Tout d’abord, je remercie votre journal, pardon notre journal «La Nouvelle Patrie» de m’avoir donné cette opportunité. Ensuite, je dirai à tous les maliens d’être fiers du Mali, de prendre le (M) du Mali comme un model, le (A) du Mali comme l’Amour du prochain, le (L) du Mali comme nous sommes des leaders et le (I) du Mali comme nous sommes intelligents. Ce qui se passe au Mali ne doit pas avoir de l’ampleur, mais très rapidement, trouver une solution de sortie de crise. Que nous entrons et sortons par la même porte. Le Mali est le miroir des autres Nations, ne cassons pas ce miroir pour les décevoir, le Mali est le noyau des autres Nations ne cassons pas ce noyau. Bon vent à la presse écrite à travers la «Nouvelle Patrie» pour la Patrie retrouvée, une et indivisible comme prévu dans la Constitution que le Mali est une République, une et indivisible. Les paroles s’envolent mais les écrits restent. Que Dieu protège le peuple malien. Merci infiniment.
Drissa Keita, Stagiaire
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