Tome II de l’ouvrage «L’Etat au Mali» de Moussa Mara : Un diagnostic sans complaisance

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Préfacé par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, le Tome II du Livre de Moussa Mara (Expert-Comptable, Consultant, Maire de la Commune IV, Candidat à la Présidentielle), a été officiellement lancé le jeudi 28 juin 2012 au Centre International de Conférence de Bamako. À travers ce nouveau Tome, l’auteur fait, comme dans le premier, un véritable diagnostic de la situation, mais surtout traite des pistes d’amélioration. Tous deux sont aujourd’hui disponibles en librairie.

Moussa Mara

«L’Etat n’est-il pas à réinventer ? Ne faut-il pas tout reprendre ?», se demande Moussa Mara dans son Tome II de l’ouvrage intitulé «L’Etat au Mali», tout en révélant que ces question reviennent à l’esprit, chaque fois que l’Etat est évoqué en Afrique. A ces questions, affirme l’auteur, la réponse à négative pour la simple raison qu’il existe peu d’alternatives en matière de la forme d’exercice de la puissance publique.

Dans son mot introductif lors du lancement du Tome II de son ouvrage le 28 juin au CICB, Moussa Mara a indiqué qu’au moment où notre pays traverse la plus grande crise de son histoire, il est impératif de s’interroger sur notre avenir, celui de nos enfants et surtout sur les raisons qui ont pu mener le Mali au bord du précipice.
Avec l’occupation des deux tiers de notre pays par des groupes armés, écrit le Maire dans son ouvrage, les Maliens ont fini par s’apercevoir qu’une bonne partie de la réputation de leur démocratie, de leur armée ou encore de leur Etat était surfaite. Ils ont pu faire le constat amer et douloureux d’un Etat vidé se sa substance, ayant démissionné depuis longtemps de ses fonctions majeures et qui ne tenait que grâce à la relative torpeur sociale, entretenue par les tenants du pouvoir. Ce fil fragile n’a pu supporter le choc de l’agression extérieure et surtout, des nombreuses insuffisances qui couvaient et qui ont été mises à nue par l’incapacité de l’Etat à faire face à l’insécurité ainsi induite. Ce qui a malheureusement conduit le pays à un coup d’Etat militaire le 22 mars qui renversa facilement le régime défunt d’ATT.

Aujourd’hui, affirme Moussa Mara, le Malien est plusieurs fois orphelin : orphelin de cet Etat sur lequel il avait certes cessé de compter, mais dont la présence lui donnait une impression de normalité à défaut d’assurance du lendemain ! Orphelin du Mali, plusieurs fois millénaire, berceau d’une société solidaire et unie, irriguée par une humanité à toutes épreuves et puisant profondément ses racines culturelles dans les valeurs que le monde nous enviait ! Orphelin également d’une stabilité, gage de confiance des autres ! Orphelin aussi d’une démocratie qui, à défaut de le nourrir et de le soigner convenablement, lui permettait au moins de se sentir a l’abri de coups de force et d’autres retours en arrière.

A rappeler que l’ouvrage qui a été présenté au public est une œuvre en deux Tomme. Le premier Tome est paru l’année dernière. Le second Tome, finalisé en février, avant le coup d’Etat et l’occupation de notre territoire par des rebelles armés. Tous deux méritent d’être lu par les fonctionnaires, les étudiants, les chercheurs et par tous ceux qui désirent atteindre le degré d’optimisme qui le caractérise.
Moussa Mara démontre, dans ses écrits, chiffre à la clé, que l’Etat en Afrique et particulièrement au Mali, n’est pas condamné à l’inertie et à la défaite. Il est parfaitement possible que le Malien soit de nouveau fier de sa puissance publique. Qu’il la revendique, qu’il la soutienne et qu’il s’engage avec elle dans un partenariat «gagnant-gagnant» qui verra chacun faire sa part de labeur au bénéfice de la société malienne. Au bénéfice du Mali. Il faut, pour ce faire engager des reformes quelques fois douloureuses, souvent profondes, bousculant les mentalités, remettant en cause les certitudes administratives centralisatrices, rénovant le fonctionnement des services publics et conduisant les agents publics à se consacrer enfin au Malien.
A.M.

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