L’Association Repères, en partenariat avec la maison d’édition “la Ruche à livres” a procédé le samedi 11 janvier dernier au lancement du livre “Tombouctou 2012, la ville Sainte dans les ténèbres du djihadisme” de M. Houday Ag Mohamed.
La cérémonie de dédicace s’est déroulée à la Maison des Jeunes de Bamako en présence de quelques membres de l’association les Repères, de l’auteur du livre M. Houday Ag Mohamed, de M. Amadou Seydou Traoré, président des éditions “la Ruche à livres” et de plusieurs autres personnalités.
Pour le président de la maison d’édition “la Ruche à livres”, M. Amadou Traoré dit Amadou Djicoroni, ce livre est d’une importance capitale, car dit-il, “c’est le Mali réel qui est là avec la traduction de la réalité du Mali, c’est-à-dire l’amitié de cœur entre les peuples du pays”.
Toujours selon M. Traoré, le lancement du livre qui contient près de 200 pages, en plus d’être un événement culturel revêt un aspect social et politique dans la mesure où il décrit l’aspect social de l’occupation et de la mobilisation de la communauté internationale avec en premier plan la France à travers l’opération Serval.
Par ailleurs, parlant de la méfiance entre les races au Mali, M. Traoré dira que c’est la méconnaissance de la réalité des uns et des autres qui fait qu’on a des points de vue opposés.
Dans son intervention, M. Houday Ag Mohamed, auteur du livre a, après avoir fait l’historique de la ville de Tombouctou dira que le régime politique de ces dix dernières années ne semblait avoir d’autres préoccupations que d’amadouer une rébellion qui s’annonçait, oubliant qu’il lui avait fait son lit en acceptant en toute bienveillance de dangereux terroristes et narcotrafiquants sur notre territoire.
Il a en outre ajouté que l’invasion de Tombouctou par les jihadistes s’est opérée en deux phases. Pour M. Houday Ag Mohamed, les premiers arrivants étaient des nationaux tamachèques et arabes qui connaissaient bien la ville et certains étaient même des natifs de Tombouctou. La plupart n’y étaient que pour parfaire leurs connaissances en matière de religion, d’endoctrinement, de maniement d’armes et de fabrication d’explosifs.
Dans une seconde phase, dira l’auteur du livre, sont arrivés les leaders et chefs historiques salafistes algériens, chassés de leur pays d’origine après vingt ans de sanglante guerre fratricide. Au nombre de ceux-ci, ajoutera M. Houday Ag Mohamed, l’impitoyable égorgeur Moctar Bel Moctar, le discret et redoutable Abouzeid et l’idéologue mauritanien Abou Dar Dar très impliqué dans la communication du jihadisme dans le septentrion malien.
Pour boucler la marche, vinrent les afghans, les pakistanais, les tunisiens, les marocains, les mauritaniens, les sénégalais, les burkinabés, les nigériens, les nigérians de Boko haram et même des maliens.
Dieudonné Tembely