Tombouctou: le symbole des mausolées réhabilités et sacralisés

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La mosquée de Djingareyber à Tombouctou, au nord du Mali, le jour de la cérémonie de sacralisation des mausolées, le 4 février 2015. © SÉBASTIEN RIEUSSEC / AFP

Le jeudi 4 février avait lieu à Tombouctou une cérémonie de sacralisation des mausolées pour célébrer la réhabilitation des mausolées. Il s’agit d’une étape décisive pour la renaissance culturelle de la ville au nord du Mali. En 2012, lors de l’occupation par des jihadistes, 14 des 16 mausolées inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco ont été saccagés.

C’est la première cérémonie de sacralisation des mausolées organisée dans l’histoire de Tombouctou. Une première depuis le XIe siècle, à l’initiative des communautés locales de la ville. Solliciter « la miséricorde divine pour asseoir la paix, la cohésion et la tranquillité », voilà le but de cette cérémonie célébrée à la mosquée de Djingareyber.

Le refus de l’intolérance

Selon un communiqué de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le rituel religieux démarrait avec le sacrifice de cinq bœufs et la lecture de versets coraniques pour finir avec une Fatiha, la sourate d’ouverture du Coran et la remise des clés aux familles en charge des sanctuaires. Ainsi, toujours selon le communiqué de l’Unesco, l’imam de la mosquée souhaitait exprimer avec l’aide du Coran son refus de l’intolérance, de l’extrémisme violent et du fondamentalisme religieux.

« Nous avons tissé des liens d’amitié »

Quant à la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, elle a qualifié la cérémonie de sacralisation comme la troisième et ultime étape de la renaissance culturelle de Tombouctou : « Nous étions réunis, le 18 juillet 2015, pour l’inauguration de ces mausolées. C’était notre promesse, et nous l’avons tenue ensemble. Dans cet effort, nous avons reconstruit davantage que des monuments, nous avons tissé des liens d’amitié que rien ne pourra défaire ».

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