Théâtre : « Il pleut sur le nord » : Une pièce récapitulative

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La salle de spectacle de l’institut français a refusé du monde au profit de la troupe de Sirafily Diango qui venait de  jouer une pièce théâtrale dénommée « il pleut sur le Nord ». La pièce est une adaptation du livre écrit par Sirafily Diango et mise ne scène par Michel Sangaré. L’objectif principal de cette pièce selon son écrivain et non moins acteur principal de l’histoire est de relater les évènements de mars 2012 qui ont propulsé le Mali au chaos.

 

La pièce commence par un champ tamashek. Sur une chaine décorée de rien, un drapeau de An sardine se brandit  dernière un mur. Quelques minutes plus tard, le drapeau du Mali apparait sous une chanson louant l’armée malienne.  Sur une scène homogène,  apparaît Diakaridja Diallo qui incarne  le Capitaine qui déplore la situation du Nord. Appelé Capitaine Kobaké, le jeune militaire impose au général, une guerre pour anéantir les groupes terroristes et les rebelles du Nord en vain. Têtu comme une mule, le Général  (Sirafily Diango) se dit un visionnaire. Il assure que son prédécesseur qu’il nommera le professeur Oméga, a organisé une flamme de la paix donc : « Les armes sont à jamais brulées, donc il n’ya pas d’armes au Nord ». Il est tout de suite intercepté par un capitaine un peu zinzin dénommé Katanga  (Mahamadou Touré), qui l’interrompt tout de suite en lui rappelant les drames du pont de Wabaria qu’ils appelleront  le pont de «  Babaria ». La prise de Gao et le massacre d’Aguelhok ont été rappellés au Général Makossa, mais il continue : « Mes petits, je fus soldat et je suis toujours soldat, mais un soldat de la paix …». En une quarantaine de minutes, les comédiens ont relaté les évènements de mars 2012 à commencer par la révolte  des femmes de militaires tombés sur le champ de l’honneur, à la mutinerie, le Général Makossa est resté de marbre face aux cris des militaires. Jusqu’à l’arrestation du Général qui, même au dernier moment, assure les spectateurs  qu’il est l’ami des enfants : « Mais je suis l’ami des enfants…. Que de routes construites, que de réalisations faites. Pourtant … ». Les personnages de cette pièce étaient faciles à déceler, car les comédiens ont parfaitement incarné les principaux acteurs de la crise que sont le capitaine Sanogo qui est tout de suite vu par les faits et gestes et surtout les mots du comédien Diallo. Le Général ATT aussi était bien incarné par Sirafily l’écrivain du livre. Le Capitaine Katanga, un jeune béret rouge était toujours aux côtés de son Général, même s’il lui disait de temps à temps certaines vérités difficiles à réaliser. Les villes de la pièce  étaient aussi connues par les spectateurs.

 

Selon l’écrivain,  ce livre est était nécessaire à l’époque, car il lui fallait ça pour le débarrasser d’un blocus qui le rendait presque  malade : « Il  a fallu une remarque d’un ami pour que je comprenne que c’était ce problème qui me tracassait, il fallait le dégager d’une manière ou une autre, d’où l’écriture de ce livre. » a-t-il dit.  Signalons que la troupe fera six représentations à l’institut Français (ex CCF) pour 36 établissements scolaires. Quant au livre, il est disponible à l’Institut Français et aux librairies à 2000 CFA.
Christelle 

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