Tenue de la 1ère édition des journées culturelles du Mandé : Les valeurs sociétales du Mandé revisitées

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La 1ère édition des Journées culturelles du Mandé s’est tenue, du 13 au 14 janvier 2018, au Palais des sports et sur le terrain Chaba de Lafiabougou. Organisée sous le parrainage du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, cette première édition a été une occasion de retrouvailles des Mandékas du Mali et de la sous-région pour partager les valeurs culturelles du Mandé.

Organisées par le Grand forum du Mandé (GFM) ou “Mande Bolonba”, les journées culturelles du Mandé se sont tenues en deux phases. La 1ère journée du samedi 13 janvier 2018 au Palais des sports a été consacrée à la cérémonie d’ouverture et à des conférences-débats sur quatre thèmes : “Charte de Kurukanfuka” ; “Femme, paix et développement” ; “Potentialités et atouts économiques du Mandé” ; “Prévention et gestion des conflits dans le Mandé”. Tenue sur le terrain Chaba à Lafiabougou, la 2e journée (le dimanche 14 janvier 2018) a été réservée aux prestations artistiques et culturelles avec des groupes folkloriques du terroir, le Mamaya de la Guinée Conakry et d’autres troupes. Le terrain Chaba a vibré au rythme des chants et des danses du folklore du Mandé.

Placée sous le parrainage du président IBK, la cérémonie d’ouverture a été émaillée par des interventions de Mohamed Lamine Diarra (président du Grand forum du Mandé), du ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno A. Oumar Hass Diallo, représentant la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, qui se trouve à la Mecque. C’est après qu’il y a eu les mots d’ouverture des Journées du Président Ibrahim Boubacar Kéïta.

Hommage aux porte-étendards de la culture du Mandé

Dans son intervention, le président du Grand forum du Mandé a remercié le président Ibrahim Boubacar Kéita pour sa présence à la cérémonie et son acceptation de parrainer la 1ère édition des journées culturelles du Mandé. Il dira que tous les participants à la cérémonie sont des Mandékas, un peuple riche d’histoire et pétri de cultures, de vertus et dédié à relever sans relâche le défi de la paix et du vivre ensemble. Il a rendu hommage à des disparus qui furent les porte-étendards de la culture du Mandé. Il s’agit, entre autres, de Siramory Diabaté de Kela, Baladjimba Diakité de Bala, Bako Dagnon, Wa Kamissoko, Batrou Sékou Kouyaté et Kélémonzon Diabaté de Kita. Il est revenu sur les objectifs des Journées culturelles du Mandé qui est un espace de rencontre d’hommes et de femmes qui ont en partage les mêmes valeurs. Elles sont aussi une occasion de vendre l’image du Mandé pour y attirer les investisseurs nationaux et étrangers.

Thierno A. Oumar Haas Diallo (ministre des Affaires religieuses et du Culte) : “Le Mandé d’aujourd’hui, c’est le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta”

Au nom de son homologue de la Culture empêché, le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno A. Oumar Haas Diallo, a déclaré que l’organisation des Journées culturelles du Mandé est une obligation, un devoir au regard de la réalité socioéconomique. Pour le ministre Diallo, le Mandé, c’est du Sud au Nord du Mali en passant par le Centre. “Le Mandé, c’est le peuple métissé du Mali. Le Mali, c’est le Mandé. Le Mandé, c’est le Mali d’aujourd’hui. Le Mandé d’hier, c’était le prince Kéita. Le Mandé d’aujourd’hui, c’est le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Cela est indéniable, cela est une réalité […] Monsieur le Président, vous êtes un patriote, vous êtes un fou du Mali”, a-t-il dit d’IBK, avant de commenter la Charte du Mandé. Il a invité les Mandékas à s’approprier de cette Charte qui, dans ses articles, stipule que nul ne portera atteinte à ses voisins. Il a appelé les griots à être Ballafasséké Kouyaté, Morifindjan Diabaté, Kèlèmonzon Diabaté pour dire la vérité aux Maliens afin de les réconcilier, les unifier.

IBK : ” Le Mandé est ma raison d’être “

Le président IBK, en remettant des attestations de reconnaissance à 10 récipiendaires dont Moussa Kéita (chef de village de Kita) a remercié les Mandékas pour ce qu’ils ont fait hier, ce qu’ils ont fait aujourd’hui et ce qu’ils feront demain. Il dira que c’est le Mandé qui est sa raison d’être. “En ouvrant le grand vestibule du Mandé, je le fais pour Naïni Kéita, Tiémoko Kéita, Boubacar Kéita (ndlr : ses aieux). Je remercie les chasseurs du Mandé. Je reconnais ce que vous êtes en train de faire pour le pays. Si vous voyez que je ne suis pas inquiété, c’est que je suis adossé à vous.  Merci à vous les Mandékas. Le Mandé est ma raison d’être”, a-t-il dit, avant d’ouvrir solennellement les Journées culturelles du Mandé.             

                             Siaka DOUMBIA

 

 

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