Inauguré en mars 1999, le Centre Soleil d’Afrique, initié par un groupe d’artistes maliens, a été crée pour offrir aux jeunes artistes de divers pays et continents un cadre d’échanges, de résidences, de création, de sessions de formations et d’expositions spécialisé dans les arts visuels au Mali. Il a aujourd’hui 15 belles années de vie à son actif.
C’est Bruno Maïga, le ministre de la Culture, qui a présidé, le 26 mars dernier dans l’après-midi, les cérémonies marquant le 15ème du Centre Soleil d’Afrique, qui se sont étalées sur toute la journée. Dans son allocution, Hama Goro, son fondateur et Directeur a rappelé quelques grandes actions menées. Ses partenaires du Réseau Kya d’acteurs culturels maliens et Mme Gertrude Flentge, de la Fondation néerlandaise Doen, se sont tous félicités du travail remarquable abattu par le Centre depuis sa création, dont la preuve la plus remarquable est le nombre de jeunes artistes qu’il a permis de faire connaître et dont il a renforcé les capacités techniques autant qu’artistiques.
Le Président du Réseau Kya, Mamou Daffé, non moins Président de la Fondation Festival sur le Niger a rendu un hommage émouvant à Hama Goro, pour la qualité exceptionnelle de ses relations avec les autres. Le ministre de la Culture a affirmé, pour sa part, que «ce centre d’échanges artistiques et culturels qui a été porté sur les fonds baptismaux il y a 15 ans, ne cesse, depuis sa création, de s’investir dans l’organisation d’ateliers de formation et de renforcement des capacités à destination des créateurs et des opérateurs culturels, en vue de les doter des compétences requises pour affronter le marché de l’emploi».
«Tout en contribuant à la structuration d’une filière culturelle pleine de promesses pour des milliers de jeunes qui aspirent à vivre décemment de leur art, cette initiative procède d’une vision analogue à celle de mon département», a-t-il ajouté, avant de se prêter à la visite de l’exposition de photographies qui retracent la vie du Centre Soleil d’Afrique et au vernissage de l’exposition des œuvres produites par les participants maliens, nigérians, sénégalais et burkinabè à l’atelier international qui fêtait sa sortie en ce 15ème anniversaire.
L’objectif premier, en 1999, des fondateurs était l’appui au renforcement des techniques artistiques et l’utilisation des nouvelles technologies, grâce à l’amélioration des conditions de travail et de vie des artistes maliens et l’offre d’un espace pour le travail de création et le développement de concepts et d’idées artistiques novateurs.
Divers thèmes ont été déjà explorés par Hama Goro, son équipe et leur nombreux partenaires au cours de ces 15 années, leur réflexion et leur création artistiques étant toujours en lien avec les changements sociaux, le contexte socioculturel et historique, les thèmes contemporains et les défis actuels, comme par exemple le changement climatique.
Ainsi, rappelons que s’est déroulé en novembre dernier un atelier d’échanges et de création contemporaine qui a réuni une douzaine d’artistes déplacés du Nord ou installés au Sud, sur des thèmes comme la réconciliation nationale et le vivre ensemble et nous venons d’assister au lancement du programme Dje ka miri, brainstorming annoncé sur différentes thématiques d’actualité dont nous vous avons parlé dans ces colonnes. Sans oublier le FAIVA, festival d’images virtuelles unique en son genre, une idée qui a germé et a été mise en œuvre par Soleil d’Afrique. Bon anniversaire donc et bon vent!
Ramata Diaouré
