Marc Kelly Smith est un poète américain qui a créé le slam.
Situé entre la diction et le chant, le slam renouvelle les codes de la poésie engagée. Il se constitue de paronymes, de rimes et de synonymes. Il est formé de jeux de mots, et d’une sonorité bien rythmée. Le slam est un « outil de démocratisation et un art de la performance poétique ». Sa démocratisation en France fut vers les années 2000, d’où Grand Corps Malade, connu comme étant un grand slameur en France avec Oncle Sam, ont contribué à l’évolution du genre. L’expression « slam » vient de l’Amérique. Il y a souvent une confusion entre « slam : spoken Word » utilisé pour une simple scène de lecture et « slam : poésie urbaine » qui est une poésie déclamée avec de la musique à l’appui. Le slam est né du poète américain Marc Smith en 1986 dans le but d’embellir les poèmes sous forme de chant. Le slam, en tant que genre spécifique, n’est apparu que dans les années 95. Félix J et Didier Feldmann sont à l’origine de la première aventure Spoken Word en 2002 en 2002.
La première Coupe du Monde Slamique s’est produite en France, organisée par la Fédération Française de Slam Poésie. C’était entre seize poètes venant des États-Unis, du Canada, d’Italie, du Zimbabwe, d’Allemagne, de Suisse, de Hollande, d’Afrique du Sud, d’Angleterre, de Madagascar, de France, du Danemark, de Suède, de République Tchèque, de Russie, et de Singapour.
Le slam apparaît pour la première fois le 13 septembre 2002, dans une soirée au Chat Noir de Genève, en Suisse romande. Il fut introduit dans l’océan Indien, en septembre 2002, par le poète Stefan Hart de Keating, alias Stef H2k. Peter Komondua est l’un des acteurs principaux de la scène Slam congolaise. Le slam est un moyen d’éveiller la conscience. Son but n’est pas d’émerveiller les gens, c’est aussi un outil de veille de conscience.
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SMOL’ART
Le slam chevillé au corps
Environ 50 % des jeunes maliens pratiquent le slam comme loisir. Zoom sur Smol’art, un jeune malien, slameur engagé.
Sa passion pour le slam ne date pas d’aujourd’hui. Il est devenu slameur à travers son frère Sory, connu sous le nom de Saccharose. Smol’art slam pour dénoncer les maux et les tares de la société. Il est slameur depuis 2016, slam en français et en bambara. Les rimes croisées sont sa spécialité. Dans sa besace, il a déjà une cinquantaine de textes identifiés à son nom. Ses slameurs préférés sont : Grand Corps Malade et Camel.
Smol’art s’habille en fonction du contenu de son texte. De préférence, le style bogolan car, en plus d’être Africain, il se sent bien dedans.
« Depuis tout petit, je suis né avec l’image d’un père et l’amour d’une mère. Les soutiens des frères et les conseils d’un maître. Je suis éjaculateur. Nous naviguons sur les mots à la recherche de l’extraordinaire. Parolier nous sommes. Nous sommes ces juges qui tapons les mots pour juger les esprits. La parole est synonyme de force non seulement de son et de symbolique. La parole est feue, elle est lumière. Elle foudroie les consciences, tel un éclair. La parole est tout, la parole n’est rien, la parole est douce, elle tisse les liens. Elle est cette lumière comme une couleur qui brûle un peu les douleurs du cœur. Elle est cette connaissance ésotérique qui n’appartient qu’aux paroliers. Parole est liée pour combattre les maux de la société pour mettre de l’harmonie dans nos idées. La parole est l’auteur, la parole est beauté. Elle peut construire et détruire l’humanité. Une arme à double tranchant, quelque chose entre le Yin et le Yang. Nous sommes poètes, soldats de la parole, magiciens des mots, la baguette notre stylo. Conducteurs des vers », déclame-t-il. Le slameur n’est pas que poète sur scène, il est avant tout l’image et le porte-parole de la société.
MICRO-TROTTOIR :
Que pensez-vous du slam ?
Kadiatou Mariko (élève) :
« Le slam est un art noble, ouvert à tous, lettrés ou illettrés. On peut slamer en langue nationale. Actuellement, je suis une formation sur le slam. Je voudrais connaître les bases pour mieux l’améliorer. Entre le slam et moi, c’est une longue histoire d’amour. La première fois que j’ai regardé une vidéo de slam, j’ai dit wow, ça c’est trop bien. Il faut que moi aussi je fasse ça et ainsi, les choses ont démarré et me voilà aujourd’hui fan du slam ».
Jahfar Ag Hawentana (enseignant) :
« Le slam est un art oratoire qui donne une liberté d’expression et qui doit se faire sur une scène où le slameur déclame son texte devant un auditoire».
Sankofa Touré (enseignant de français) :
« Le slam est beau et passionnant comme presque tout art. Mais, c’est un peu dommage que cette discipline demeure moins connue au Mali».
N’Gada Tamboura (étudiante, artiste slameuse) :
« J’ai découvert ce bijoux (le slam) à travers la célèbre Malika la slamazone. Je suis monté sur scène pour la première fois en 2019. Je slam pour dénoncer les maux de la société et libérer mon esprit. C’était mon rêve depuis l’enfance de servir ma nation. De parler au nom des sans voix. Alors, je dirai que le slam est un moyen d’éducation à la fois amusant et serviable ».
Ambigou Saye (étudiant passionné du slam) :
« Le slam est un genre engagé, au service des convictions et des idéaux forts. C’est un moyen pour moi d’exposer ce que je ressens au fond de moi. Il est d’une extrême fragilité. Cependant, la parole est le mythique Atlas, ce fabuleux géant qui soutient l’univers. Le slam est surtout un espace de liberté d’expression, où le slameur déclame un texte de sa composition offrant ainsi au public un texte dont le thème, le fond et la forme sont complètement libres. C’est une joute verbale ».