Sikasso : Le come-back du Triangle du balafon

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C’est parti depuis hier jeudi 9 février 2017, les festivités du Festival international Triangle du balafon organisé par le ministère de la Culture. Cette rencontre culturelle de cohésion  autour du balafon regroupe le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Le Sénégal et la Guinée-Conakry, des pays invités  participent également à cette 8e édition.


Après quatre ans d’absence, le Festival international Triangle du balafon signe son grand retour dans le Kénédougou.  Durant trois jours, la ville de Sikasso vibrera des sonorités de l’instrument mythique africain  qu’est le balafon.

La cérémonie de lancement officiel des activités de la 8ème édition du Festival international L’ouverture du “Triangle du balafon” s’est déroulée hier  au Stade Babemba Traoré sous la présidence du ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo.

Organisé par le ministère de la Culture, en partenariat avec ses ministères homologues de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, ce festival, initié en 2004,  ambitionne la promotion de la diversité culturelle, notamment l’appui à la circulation des artistes francophones du Sud et de leurs œuvres. Il s’agit également de consolider l’intégration et la restauration d’une paix durable entre les populations des pays participants.

C’est pourquoi déclarait Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo la 8e  édition du Festival Triangle du Balafon marque le retour d’une festivité sous-régionale, exemple d’intégration réussie, et catalyseur d’une synergie nourrie par le désir de mettre en avant ce qui nous unit. Que ce festival se tienne à Sikasso, le royaume du Kénédougou, la terre natale des grands hommes tels que Tièba Traoré, le constructeur du Tata, grand mur protecteur de la ville de Sikasso, m’inspire une analogie d’avec l’esprit fondateur du festival du Triangle du Balafon . Et de faire un bref rappel de l’historique du balafon : cet instrument, donné par des génies dondoris au roi Soumangourou Kanté, qui était le seul à en pouvoir jouer, était soigneusement et jalousement gardé par ce dernier. Il a fallu la défaite de ce dernier lors de son combat épique de Kirina pour voir son instrument confié à un gardien de la culture, le griot Balla Kouyate. C’est dire que la sauvegarde du balafon et sa promotion incombe depuis toujours aux gardiens de la culture que nous sommes aujourd’hui .

Chaque pays invité était représenté par son ministre de la Culture à la cérémonie de lancement, hormis la Côte d’Ivoire, représentée par le directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme, l’Office national du tourisme, Siandou Fofana.

Cette rencontre culturelle a commencé avec  l’hymne du festival sous la conduite de Néba Solo, suivi du défilé des délégations. En plus du balafon, plusieurs autres prestations étaient au programme. Il s’agit des masques dogons,  des artistes rappeurs, Master Soumy et Iba One.

Après le lancement officiel, dans la salle Lamissa Bengaly, la compétition a débuté par la prestation des groupes 1 de Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Conakry, du groupe de Yacouba Coulibaly de Niongon Chouala et celui de Banzani Théra de Bougouni.

Cette compétition entre les différents groupes se poursuivra  aujourd’hui, elle mettra au prise les groupes 2 à 2 des pays participants.

Pour clôturer beauté, il est prévu ce samedi à Sikasso, une nuit animée par les lauréats des compétitions. L’avant-goût de ce carrefour culturel a été donné dans la nuit du mercredi 8 février 2017 par la prestation de la Caravane culturelle pour la paix du Festival au désert et plusieurs autres groupes et artistes invités.

Des messages clés pour une paix durable ont émaillé cette soirée culturelle.

O. D.

 

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