Sikasso : Acte Sept au secours des musiciennes instrumentistes

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L’Association culturelle Acte Sept, à travers son volet Sirabo, a lancé le jeudi 9 mars à Sikasso un projet dénommé : “Femme artiste musicienne entrepreneure sociale (Fames)”. L’objectif est, entre autres, de recenser les femmes musiciennes instrumentistes afin de les aider dans leurs initiatives mais aussi sauvegarder les instruments traditionnels.

Acte Sept intervient dans la région de Sikasso depuis 2008 après l’organisation des concertations dans les sept cercles de la région et la mise en place des bureaux de coalitions locales pour la diversité culturelle. Elle a entrepris en 2016 des tournées d’artistes à travers la région. Ces tournées ont donné l’opportunité aux artistes locaux de partager la scène avec des vedettes nationales mais aussi favorisé la rencontre d’un large public avec les artistes.

Deux mois après le festival de théâtres de réalités, et la rencontre avec les acteurs culturels et administratifs de la région, Acte Sept vient cette fois-ci avec un autre projet, celui d’aider les femmes instrumentistes musiciennes à être de véritables entrepreneures sociales.

“L’un des aspects de ce projet est de recenser toutes les femmes instrumentistes musiciennes de la région. Il y en a beaucoup qui ne sont pas dans la dynamique de professionnalisation dans la musique mais qui travaillent la musique en tant que facteur de cohésion sociale, en tant que facteur de développement. Après ce lancement, nous allons retrouver chacune dans son lieu, et les enregistrer avec leurs instrumentistes et discuter avec elles ce qu’elles envisagent de faire. Ensuite, nous allons mobiliser la coopération internationale pour qu’elle puisse les aider à réaliser leurs projets. D’où l’idée de les transformer en entrepreneures”.

Ces femmes recensées, au nombre de 105, ont à l’image de Waradio Dembélé, musicienne instrumentiste, exprimé leur joie : “Ce projet permettra de perpétuer nos traditions. Sans ces genres de projets, il est difficile pour nos enfants de savoir et suivre nos traces. Que ce projet soit continuel. Je suis vraiment contente”.

“Je suis comblée de joie aujourd’hui. Dieu Seul sait combien j’ai souffert pour promouvoir cet instrument ‘tchatchara’. Je suis la seule femme dans notre contrée à jouer ‘tchatchara’ sur scène. Et cela grâce à ce projet de Adama Traoré”, a poursuivi Namisséni Sanogo, musicienne instrumentiste.

Le Conseil régional de Sikasso et l’ambassade du Canada au Mali ont apprécié l’initiative et réitéré leur accompagnement. Dans quelques jours, les initiateurs envisagent de former les gestionnaires culturels pour la protection du patrimoine culturel.

Ousmane Sagara

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