Le feuilleton télévisé de l’ORTM, “Dou la famille”, diffusé chaque vendredi soir, est d’une nullité absolue. Sans fil rouge, le téléspectateur se trouve baladé d’épisodes en épisodes, sans savoir où le réalisateur (Boubacar Sidibé) veut l’amener. Du coq à l’âne ! Excepté quelques acteurs (Magma et Kary), les autres font presque pitié. Ils ne font répéter machinalement leurs textes.
Peut-on les comparer aux acteurs de la série ivoirienne “Ma famille” ou même burkinabé “Souké et Siriki ?” Que non ! En voyant cette série de bas étage, dont la première mouture faite par feu Djibril Kouyaté était qu’à même un peu potable, on a l’impression d’assister à un défilé de mode. A croire que tout le financement destiné au film a servi aux acteurs de refaire simplement leur garde robe.
Et pourquoi s’efforcent-ils de parler de manière pitoyable le français ? Le réalisateur Boubacar Sidibé aurait mieux fait de laisser les acteurs s’exprimer en bambara, mieux compréhensible par nombre de Maliens. L’on me répondra certainement qu’avec le bambara, les bailleurs de fonds allaient rechigner à mettre la main à la poche. Les bailleurs nous dictent certainement leur loi, mais ils sont loin de nous imposer des acteurs de basse catégorie. La série “Dou la famille” est nulle…nulle…nulle. Quelques esprits niais me diront que la série a un très fort taux d’audience. Et oui, parce que les téléspectateurs maliens n’ont rien à se mettre sous la dent. A défaut de zéro, l’on se contente de zéro et demi. “Dou la famille” est une série sans tête sans queue.
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Igré Tolo
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