La 6e édition de la Semaine sénégalo-malienne de l’habillement (Sesemah) remet sur la scène de la mode, au Palais de la Culture de Bamako, le savoir-faire africain en général et particulièrement celui des Asiatiques, entre le 30 Avril et 11 Mai 2014. C’est qu’au fil des ans, l’événement prend de l’ampleur. Outre, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, le Bénin, le Niger, le Togo, le Burkina, la Syrie et le Pakistan apportent, cette année une touche de plus à cette foire de l’habillement.
Pour la circonstance, le président du festival, Adama Traoré, rappelle : «Tout est parti de la Can 2002 en Commune V où était érigé le quartier général de l’équipe nationale du Sénégal, précisément dans le village Sénégal. La communauté sénégalaise et les férus de foot de ladite commune y devisaient sur tout et rien pour raffermir la fraternité entre les deux pays. C’était une première au Mali.
Ce qui nous a permis de recevoir un prix communal pour cette innovation en matière de Diatiguiya (hospitalité) malienne. Après la compétition, le village sénégalais a été réaménager pour abriter la Semaine sénégalo-malienne de l’habillement, devenue une foire tournante entre Dakar et Bamako». Objectif : consommer africain et promouvoir les produits artisans locaux.
Au départ, seuls le Mali et le Sénégal participaient à la Sesemah. Avec les échos de sa bonne organisation et les retombés de part et d’autre, de nombreux pays prirent le train en marche pour profiter de ce pont culturel dès la 5e édition tenu en 2013 à Dakar où le président Adama Traoré rencontra les exposants Iraniens et Pakistanais. Bien que satisfait, il déplore l’absence de soutien des autorités, la nom implication de la mairie de la Commune V et l’Association des municipalités du Mali (AMM). Il salue au passage, les efforts louables du directeur régional de l’artisanat du District de Bamako malgré les moyens limités de cette entité.
Cette année encore, tous les participants ont trouvé un bon compte au sortir de la Ssesemah 2014 clôturée avec la l’émission Top Etoiles. Voilà une autre façon de mettre en avant la Diatiguiya pour ouvrir de nouveaux horizons.
Idrissa Kéïta