La grande manifestation artistique et culturelle, qui vient de s’ouvrir en prélude à la 10ème conférence internationale sur l’étude et la conservation du patrimoine bâti en terre, réunit les participants des huit régions du pays et des spécialistes des domaines de la conservation, de l’anthropologie, de l’archéologie, de l’architecture, de la recherche scientifique, de la gestion des sites et du développement durable du patrimoine bâti en terre, autour de thèmes aussi riches que pertinents.
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Le Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ abrite depuis lundi les activités marquant la célébration de l’édition 2007 de la semaine nationale du patrimoine culturelle. Organisée par le département de la culture, à travers la Direction nationale du patrimoine culturel, cette importante manifestation, instituée depuis 1976 par le gouvernement de notre pays, constitue une véritable opportunité de rencontres et d’échanges d’idées entre les acteurs culturels autour de thèmes aussi riches que d’actualité. « La tenue régulière de cette manifestation participe de la prise de conscience des plus hautes autorités de notre pays du rôle primordial du patrimoine culturel dans l’édification et le renforcement de l’identité culturelle nationale d’une part, et d’autre part, de la nécessité de le préserver dans la diversité pour la consolidation de la diversité des expressions culturelles », estime le Directeur national adjoint du patrimoine culturel, M.Kléssigué Sanogo, interrogé la veille sur le bien-fondé d’une telle manifestation.
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L’édition 2007 de la semaine nationale du patrimoine culturel, célébrée sous le thème « Habiter au Mali : Enjeux et perspectives de l’architecture de terre » est placée sous le signe de « TERRA 2008 » Pour le ministre de la Culture, M. Mohamed El Moctar, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, ce choix n’est nullement fortuit. Car il permet de baliser le terrain en vue de la 10ème conférence internationale sur l’étude et la conservation du patrimoine bâti en terre prévue au Mali du 1er au 5 février prochains.
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L’objectif visé alors par la présente édition de la semaine, est de rassembler les experts nationaux dans les différents domaines de l’architecture de terre pour une série de présentations concernant l’architecture. Aussi, il s’agira d’amener les participants à échanger sur les thèmes retenus pour les communications et les posters maliens à la rencontre de « TERRA 2008 » En clair, il s’agit, à travers le présent thème, d’assurer la valorisation de notre architecture authentique, et d’estomper du coup la menace sur la survie des constructions en matériaux locaux (pierre, terre crue, argile) et leurs adjuvants (beurre de karité, paille, bouse de vache). Ce, au détriment d’une architecture moderne en pleine expansion à cause de l’évolution au quotidien d’immeubles aux standards importés, l’élan porté au parpaing et à la tôle ondulée dans nos villes et campagnes. « J’ose espérer que les échanges contribueront à sensibiliser l’opinion publique ainsi que les populations urbaines et rurales sur les avantages de l’architecture de terre », a déclaré le chef du département de la culture, M. Mohamed El Moctar. Qui, auparavant, s’était réjoui que de plus en plus notre patrimoine, qui s’affirme comme l’une des dimensions essentielles du développement, fasse l’objet d’une réflexion continue sur les politiques de sa conservation et de sa promotion.
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Une exposition photos sur le thème « Habiter au Mali », une série de communications sur le thème de la rencontre, des visites de sites, seront entre autres les principales activités qui marqueront l’édition 2007 de la présente semaine du patrimoine culturel à laquelle prennent part, outre les représentants des différentes structures du ministère de la culture et des participants venus des huit régions du pays, les membres du comité national préparatoire de la 10ème Conférence TERRA, les représentants d’autres départements ministériels, d’associations et ONG partenaires au développement, etc.
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La cérémonie d’ouverture des travaux de cette importante manifestation a été sanctionnée par le lancement, par le ministre de la Culture, du vernissage de l’exposition photos de plusieurs monuments en architecture de terre. La mosquée Komoguel de Mopti, la Maison marocaine de Djenné, les Mosquées de Tombouctou, de Djenné, le vestibule de Biton, restauré à Sékoro, les ouvrages d’architecture de terre en pays Dogon, etc, sont autant d’ouvrages bâtis en terre qui témoignent des vertus de l’architecture de terre dont les participants à la présente rencontre examineront les voies et moyens de revalorisation à travers plusieurs communications.
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Issa Fakaba SISSOKO
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