Pour clôturer son année académique, l’université catholique de l’Afrique de l’ouest unité universitaire de Bamako (Ucao-UUA) a tenu ses séries d’activités culturelles du 6 au 10 juin 2022. Trois ministres du gouvernement de la transition ont pris part à ce rendez-vous annuel faisant l’honneur et la fierté des responsables et étudiants de l’université.
C’était bien en présence de tous les responsables de l’université et les hautes personnalités de l’Etat comme M. Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme accompagné par le ministre des Affaires religieuses et du Culte et le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement.
Le Père Clément Lonah, président de l’université catholique de l’Afrique de l’ouest, unité universitaire à Bamako (Ucao-UUBA), se dit très fier du déroulement de l’évènement.
“C’est une semaine culturelle qui a été intense et très belle. Nous l’avons mis sous le signe de l’écologie et de la cohésion sociale. Il y a eu des prestations artistiques, des remises de diplômes, des slams, une présentation de films écrits par nos auteurs et nos étudiants, une présentation de livres par les professeurs et la plantation d’arbres. Les membres du gouvernement nous ont très honorés car trois ministres étaient présents pendant cette semaine. Beaucoup d’autres cadres y ont assisté avec nous”, se réjouit-il.
Il précise que l’importance de la semaine était l’apprentissage et la découverte en informant que l’innovation dans l’organisation était la plantation des arbres et l’art culinaire qui a été organisé pour la première fois par l’université.
“Les plats du territoire étaient cuisinés par les étudiants, ce qui a été salué par tout le monde. Cet art culinaire illustre la diversité de l’alimentation du pays”, dit-il.
Selon le président de l’Ucao, les nouveaux diplômés comptaient une centaine d’étudiants venant de différentes filières telles que le journalisme et communication; Droit; science de l’éducation, philosophie et économie et gestion.
Dr. sœur Thérèse Samaké, directrice académique et pédagogique de l’Ucao-UUBA ne cache pas non plus sa joie et sa satisfaction pour la tenue de cette semaine culturelle.
“Une semaine chargée mais riche et très constructive et malgré la fatigue je suis très comblée au-delà de mes attentes. J’étais très impressionnée et fière des initiatives et des créativités derrière chaque prestation. Le thème “cohésion sociale et écologie intégrale” faisait la particularité de la semaine culturelle de cette année. Nous avons ajouté d’autres activités telles que le concours d’art culinaire car au-delà de la danse, musique et théâtre, les plats font partie de la culture. La semaine n’a pas été que festive, il y a eu des activités scientifiques comme des concours de débats, génies en herbe et concours de slams. L’aspect constructif est de voir les étudiants, à la fin d’une année académique, arriver à reproduire ce qu’ils ont appris en classe. La semaine a été comme une reproduction pratique de ce qu’ils ont appris en classe. Nous avons voulu créer une sorte de synergie entre la théorie et la pratique”, a-t-elle indiqué.
Mme Niaré Fatoumata Keita, auteure, romancière et éditrice était présente à la journée du livre pour présenter son livre “Quand les cauris se taisent”. Un livre qui parle de thèmes de valeurs traditionnelles, d’autonomisation et de conditions sociales des femmes.
“Il est important que les étudiants se décompressent après les travaux de 9 mois. Cette détente peut se traduire par la lecture, la danse, la chanson, mais aussi le débat. C’est un programme complet qui permet aux élèves de quitter l’école en beauté pour avoir l’envie d’y revenir”, dit-elle en invitant les étudiants à beaucoup lire.
L’Abbé Thomas Kassogué est étudiant en science économique et gestion à l’Ucao. Il venait de terminer ses évaluations de fin d’études, la semaine représentait pour lui comme de la détente. Il s’exprime ainsi “pour contribuer à la cohésion sociale, les 8 ethnies étaient représentées au cours des prestations. C’était une semaine de détente car on venait tout juste de terminer nos examens de fin d’année. Et ces activités culturelles sont venues clôturer les stress. Il y avait beaucoup de monde, notamment les plus hautes autorités, nous en sommes fiers. Les ethnies présentes étaient des Dogons, Miankans, Bozos, Touareg, Bamanans, les bwas et les ethnies d’autres pays comme Nigeria, Bénin et Cameroun. Les Dogons ont remporté le prix du meilleur plat le “Tô”. C’était vraiment des instants de convivialité”.
Fatoumata Kané