Ces dernières années, les pays de la zone Sahélo-Saharienne sont éclaboussés par des problèmes d’insécurité généralisée. Du coup, les menaces pèsent sur le bon fonctionnement de ces Etats. Les faits ont démontré que ces Etats seuls ne peuvent pas faire face à ce fléau qui à la limite est devenu mondial. Donc, il fallait imaginer des solutions alternatives pour venir à bout de ce mal qui a fait tant de ravages. C’est pourquoi, les membres de la Fondation Friedrich Nauman (Fondation pour la Liberté) en tandem avec la Coalition Malienne de Défense des Droits de l’Enfant (COMADE, ont organisé une formation de trois jours à l’Hôtel Olympe International dont le thème portait sur : « La Réforme du Secteur de la Sécurité dans la Zone Sahélo-Saharienne » C’était du 28 au 30 novembre 2013 à l’intention des officiers de l’armée de terre, de la garde nationale, de la police, de la gendarmerie, de l’armée de l’air, de la société civile, des magistrats. Durant trois jours, les participants ont épluché le concept de l’insécurité pour en dégager des pistes afin de la combattre.
D’abord, le contexte dans lequel s’est tenu cet atelier ne doit pas surprendre les observateurs les plus avertis. Nous savons tous que l’insécurité, les conflits et leur impact sur le développement politique, économique et social sont aujourd’hui au cœur des débats de la communauté internationale. Pour échapper à cette spirale descendante où l’insécurité, la criminalité et le sous-développement se renforcent mutuellement, les Etats doivent désormais envisager simultanément les dimensions socioéconomiques, judiciaires et sécuritaires de la coopération pour le développement. Cependant, la réforme des Systèmes de Sécurité (RSS) est désormais au centre des efforts déployés pour lutter contre la fragilité des Etats et sortir des conflits, de la zone Sahélo-Saharienne aux îles Salomon, mais les pays donateurs doivent encore s’assurer que leur soutien contribuera à l’élaboration d’une réforme durable, qu’il favorisera la lutte contre la pauvreté, grâce à une amélioration de la fourniture des services, et qu’il permettra d’établir des systèmes sécuritaires et judiciaires efficaces et transparents dans les pays partenaires. Et pour y arriver, il faut l’intelligence et la synergie des hommes actions capables de renverser la tendance. D’où l’heureuse initiative de la Fondation Friedrich Nauman en collaboration avec les membres de la Coalition Malienne de Défense des Droits de l’Enfant.
De ce fait, ces trois jours entre spécialistes des questions sécuritaires ont permis de briser les tabous, et du coup l’atmosphère était convivial et serein pour des débats organisés mais souvent très houleux à la grande satisfaction de tous des participants. La police des débats assurée par le Général Bréhima Siré Traoré, ancien ministre de l’intérieur, ancien inspecteur des armées et ancien ambassadeur du Mali en Russie, était d’une éloquence et d’une pertinence de taille. Les différentes communications faites par les experts en la matière à savoir El Hadj Abdoul Aziz Fall et Mr Wolf Poulet ont élucidé plus d’eux. En grosso modo, les grandes lignes de leurs exposés résument comme suite : Pour qu’il y ait une véritable sécurité, il faut impérativement l’implication des acteurs, le respect des lois, la patience, la collaboration, la responsabilité, la franchise etc…
Il est à noter que durant les trois jours, les participants ont été suffisamment élucidés sur les différents contours des questions sécuritaires qui hantent aujourd’hui tous les esprits.
Vivement la formation continue en matière de sécurité puisqu’elle n’a pas de prix comme l’a dit quelqu’un. A bon entendeur Salut !
Mamadou Macalou