Sécurité au nord-Mali : « Une vingtaine de meneurs ne peuvent nuire au développement de notre pays », dixit Noumou Ben Diakité
« Une vingtaine de meneurs ne peuvent nuire au développement de notre pays... », C’est la conviction du docteur vétérinaire à la retraire Noumou Ben Diakité, qui vient de publier chez Jamana, le roman ‘’Mourir pour l’Azalaï’’. Et, c’est justement à l’occasion de la dédicace de son œuvre que l’écrivain s’est offusqué du laxisme avec lequel l’Etat malien gère la situation sécuritaire au septentrion de notre pays.
Pour Noumou Ben Diakité qui minimise la menace des touaregs, c’est l’Etat qui entretient la rébellion en ce qu’elle n’est animée que par une poignée d’hommes. « Une vingtaine de meneurs », précise-t-il. Avant d’ajouter que ceux-ci ne constituent d’ailleurs que de chercheurs d’emploi.
Originaire et natif de Briko, dans le cercle de Kita, dans le Mandé profond, Noumou Ben Diakité a servi le plus clair de son temps dans les régions nord du Mali. Fort de son expérience aux côtés des populations autochtones de ces régions qu’il a côtoyées tout le long de sa carrière, il a sorti un livre qui frôle la plaidoirie en faveur à la fois des autochtones et de l’Etat. Une notion qui ne semble pas présente, selon lui, eu égard à l’insécurité qui sévit dans ces zones et surtout à la mentalité de nombre de ces populations qu’il trouve toutefois « récupérables ».
Cependant, selon l’auteur de ‘’Mourir pour l’Azalaï’’, si nous en sommes là aujourd’hui avec les menaces de la nébuleuse Al Qaeda et celle résiduelle d’irrédentistes touaregs, il pense que l’Etat n’a pas toujours joué son rôle. Ce qui contribue donc à entretenir ces menaces persistantes et à les vivifier alors qu’elles n’en sont guère sérieuses. Car en effet, c’est le fait d’une vingtaine d’hommes et ceux-ci seuls ne peuvent nuire au développement et partant à la sécurité intérieure de notre pays.
Il ne partage pas l’avis de ceux qui pensent et disent que l’Etat n’a pas les moyens de lutter contre ces menaces. Il reconnaît néanmoins que le seul fait de déplacer une troupe armée sur le front avec son équipement militaire peut coûter au budget un peu moins de dix millions de nos francs. Mais le prix de la paix n’est jamais trop cher. Elle s’entretient à prix de...diamant.
Amadou Salif Guindo
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