SAVAMA-DCI : 309 015 manuscrits anciens numérisés

0

Sous la présidence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, l’ONG Savama-DCI Sauvegarde et Valorisation des Manuscrits Pour la Défense de la Culture Islamique (Savama-DCI), en partenariat avec Principal Hill Museum et Manuscrits Library a tenu une conférence de presse le jeudi 25 août 2022, au Mémorial Modibo Keïta, au cours de laquelle le bilan des manuscrits numérisés a été présenté à la presse.

« Le bilan de la numérisation des manuscrits anciens de Tombouctou évacués à Bamako de 2014 à 2022 » était le thème retenu lors de la conférence de presse, organisée par l’ONG Sauvegarde et Valorisation des Manuscrits Pour la Défense de la Culture Islamique (Savama-DCI) en partenariat avec Principal Hill Museum et Manuscrits Library, le jeudi dernier au Mémorial Modibo Keita. Pendant cette rencontre, Dr. Abdel Kader Haïdara, président exécutif de l’ONG Savama-DCI, a informé qu’ils ont pu numériser 309 015 manuscrits, plus 4 345 438 images, ainsi que 14 930 manuscrits disponibles en ligne de 2014 au 30 juin 2022.

Le président Abdoul Kader Haïdara a annoncé dans son intervention que le résultat des travaux de son ONG en collaboration avec l’organisation Principal Hill Museum et Manuscrits Library a abouti à la numérisation de 309 015 manuscrits et 4 345 438 images de 2014 à 2022, pour un coût de 1 million de dollars. Également, que ce sont 14 930 manuscrits qui sont de nos jours mis en ligne.

En plus de ses actions, Savama-DCI a construit plus de 40 bibliothèques dans les régions de Gao, Tombouctou et Ségou.

Selon lui, ces résultats sont salutaires vu la difficulté dans laquelle ces travaux ont été effectués pendant ces quelques années. « On doit d’abord conserver notre patrimoine culturel car les manuscrits anciens sont une partie, la plus fragile de notre patrimoine. Une fois qu’on a une copie numérisée sur les supports informatiques, cela est rassurant étant donné qu’on peut les partager et faire loger dans un autre endroit, dès qu’on perd une, on peut se servir de l’autre et les manuscrits originaux peuvent se reposer vu qu’on en a toujours besoin », a exposé Dr. Haïdara.

Il conclut que ce travail de numérisation facilite la tâche aux chercheurs et  étudiants pour leur utilisation et exploitation.

Le représentant du ministère de la Culture a rappelé que nous sommes à l’heure du numérique et que cela permettra d’améliorer la qualité.

La numérisation des manuscrits pour les institutions patrimoniales comme les bibliothèques de manuscrits a pour but de contribuer à la conservation physique et la gestion des documents. Elle se présente comme une alternative au problème d’insécurité auquel les manuscrits sont exposés, at-t-il expliqué.

« La crise de 2012 a détruit des manuscrits dont certains sont inédits et d’autres des copies uniques. La numérisation permet de soutenir et de faciliter toutes les activités autour des manuscrits : le traitement, l’accès, l’échange, la conservation, l’édition, la diffusion, le catalogage, la recherche, la collaboration à l’exploitation scientifique et dans d’autres domaines », conclut le président de Savama-DCI.

 

Aminata Agaly Yattara

 

Commentaires via Facebook :