Sauvegarde et promotion des manuscrits anciens : Un atelier Master Class en calligraphie

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Du 7 au 13 mars 2022, le Musée National a abrité l’atelier de formation, Master class, sur la calligraphie à l’attention des jeunes artistes créateurs, financé par le royaume d’Espagne à travers les fonds AECID. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Andogoly GUINDO, en présence du représentant du Chef de bureau de l’UNESCO au Mali, Edmond Mukala et de plusieurs Directeurs centraux des services rattachés.

Cet atelier Master Class en calligraphie, à l’attention des jeunes créateurs autour de l’économie des manuscrits anciens, a été initié à la suite de l’exposition itinérante des manuscrits anciens de Tombouctou, tenue entre le 15 septembre et le 10 novembre 2021, à Bamako. Il s’inscrit dans le cadre du projet de sauvegarde et de promotion des manuscrits anciens, financé par le Royaume d’Espagne. L’objet visé est de favoriser la recherche scientifique autour des manuscrits anciens, mais surtout de conduire des actions de promotion à travers des stratégies et approches axées sur l’économie de ce patrimoine documentaire au sein de la jeunesse et en particulier, des jeunes artistes.

Premier intervenant de la cérémonie d’ouverture, le représentant du Chef de bureau de l’UNESCO au Mali, Edmond Mukala, a exprimé l’engagement de l’organisation pour la promotion et la gestion durable des manuscrits anciens, qui sont des trésors pour l’humanité et particulièrement pour la jeunesse. Les manuscrits anciens du Mali, a-t-il rappelé, constituent une masse de documents de grande valeur culturelle au Mali en particulier et, en Afrique subsaharienne en général. Ils couvrent divers domaines dont la philosophie, le droit de l’homme, la bonne gouvernance, la gestion des conflits, la sociologie, la religion, la mathématique, l’astrologie, l’astronomie, la médecine, la musique « … la protection de ces manuscrits est une nécessité absolue afin de les rendre accessibles à tous. C’est pourquoi, l’UNESCO s’engage aux côtés du gouvernement du Mali et des acteurs culturels pour faciliter la sauvegarde et la promotion des manuscrits, à travers une exploitation, sous différentes formes, de leurs contenus pour un développement économique, social et culturel du Mali….»

Dans son discours d’ouverture, le ministre Andogoly Guindo souligne : « qu’en organisant cet atelier, après celui relatif à la réflexion sur l’implémentation d’une politique de préservation, de gestion, de valorisation et de promotion durable des manuscrits anciens du Mali, tenu du 28 juin au 1er juillet 2021 au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) et l’atelier de validation du document cadre de politique nationale de sauvegarde et de gestion des manuscrits anciens du Mali, tenu au Mémorial Modibo KEÏTA, les 16 et 17 décembre 2021, l’UNESCO montre toute sa détermination pour la sauvegarde et la promotion des manuscrits anciens du Mali. Bien que des milliers de manuscrits aient été sauvés de la destruction, cependant, des défis importants, notamment leur conservation, l’accessibilité de leur contenu, leur promotion et leur diffusion, restent à relever pour une exploitation optimale des manuscrits anciens du Mali ».

Par ailleurs, le Ministre ajoutera que cet atelier de formation, qui est une étape décisive du projet de sauvegarde et de promotion des manuscrits anciens du Mali, vient à point nommé au moment où les impacts de la crise et de la pandémie de la maladie à Coronavirus persistent et, où les jeunes artistes créateurs sont en quête inespérée de nouvelles ressources de leur maintien en activité en s’investissant dans des initiatives diverses qui traduisent leur volonté de surmonter la difficile situation actuelle pour trouver des réponses à la résilience. « Sa mise en œuvre permettra de renforcer les capacités techniques et professionnelles des jeunes artistes créateurs sur la calligraphie en vue de leur permettre de produire des œuvres d’art. En outre, il contribuera à consolider les acquis et à exploiter les manuscrits anciens comme une source d’économie et de génération de revenus », a-t-il dit.

Bintou Diarra

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