La jeune auteure est désormais nantie d’un Master en management et développement durable, spécialité management de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE), mais Salimata Traoré n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Déterminée à faire tache d’huile, elle promet de se battre pour l’excellence jusqu’au dernier souffle de vie.
L’auteure Salimata Traoré est dorénavant détentrice d’un Master spécialité “Management de la responsabilité sociale des entreprises” de l’ESI Business School. La cérémonie de remise de diplôme a eu lieu le jeudi 31 mars 2022, en France. Cet événement exceptionnel s’est déroulé dans une atmosphère très conviviale et fraternelle, en présence des parents de la lauréate pour être témoin oculaire de ce moment inoubliable.
C’est en 2019 que Salimata Traoré obtient sa licence en Administration économique et sociale, une formation pluridisciplinaire regroupant les sciences économiques, juridiques, sociales, à l’Université de Sorbonne Paris Nord. En 2021, elle décroche son Master en management et développement durable, spécialité responsabilité sociale des entreprises à l’ESI business School.
Présentement, elle suit une formation d’une année pour obtenir le diplôme universitaire (DU) en action humanitaire à l’Université de Bourgogne, avec l’ambition de faire carrière au sein des ONG ou structures humanitaires.
Salimata est auteure de deux ouvrages, à savoir “Pensée d’une jeune Africaine”, publié à ses 19 ans en 2017, et “Notre combat de tous les jours”, édité en 2019. Elle est également bloggeuse sur la plateforme Benbéré, depuis 2018.
Se définissant comme une féministe africaine, Salimata Traoré est engagée pour la cause des femmes et des jeunes.
Pour la défense de la cause des femmes, elle publie au quotidien sur différents blogs et réseaux sociaux des articles qui revendiquent des droits ou qui dénoncent les discriminations et injustices faites aux femmes.
Concernant la défense de la cause des jeunes, elle est fondatrice et présidente de l’association Leaders du Mali de demain (LMD), créée en 2018. Cette association a pour but de promouvoir l’excellence, à travers la formation et l’information gratuites. Elle organise tous types de formations gratuitement pour les jeunes Maliens. Comme elle a l’habitude de le dire, “l’avenir de notre Maliba est entre les mains de sa jeunesse et cela passe obligatoirement par la formation et l’information”.
L’idée de cette association qu’elle ambitionne de transformer en ONG dans un avenir très proche lui est venue de ses expériences en tant que salariée et souvent bénévole au sein de grandes associations en France, telle que AVF. Aujourd’hui, en tant que directrice de publication du magazine LMD, elle a assuré la publication de trois numéros en partenariat avec Orange Money France.
Salimata Traoré explique : “Quand on est au lycée, on a pour objectif d’avoir le bac et on pense généralement qu’après l’obtention de ce dernier, le reste est comme on le dit en jargon “de l’eau”. Quand on a le bac et qu’on se retrouve en première année de licence, on se rend compte que c’est le bac qui était “de l’eau”. Et là, on essaye de garder espoir et se convaincre que le temps passera vite. L’ambition est donc d’obtenir la licence.Une, deux puis trois années passent, on est fier car on a la licence. Mais tout d’un coup, on ne veut pas s’arrêter là. L’ambition change, désormais, on ne veut plus la licence, c’est déjà acquis. Le rêve est le master ! On se dit au fond de soi que les deux années passeront vite. Une manière de se convaincre que tout ira bien.
Dès le début du master, on est fier de se projeter dans l’après master. Certains te diront qu’ils iront en entreprise et d’autres parleront d’ONG. Il y a tant de fougue et surtout on ne sait pas ce qui se passe après.
Une, deux années, on est fier parce que le master est acquis, mais que faire ? Sur quel pied danser ? On commence à rencontrer beaucoup de chômeurs qui avaient les mêmes rêves. On rencontre aussi beaucoup d’autres personnes qui ont réussi leur insertion professionnelle. Et si on n’y arrive pas au départ, on pense que c’est de notre faute or pas forcément. Les questions se multiplient à une si grande allure que l’on vient à se demander si ce n’est pas mieux de continuer à étudier sans forcément le vouloir. Je sais que vous êtes passés par là, moi j’ai commencé cette étape en septembre 2021 après ma soutenance. Cette étape m’a appris et m’apprend beaucoup de choses. Retenez que chacun va à son rythme et que les chances ne sont pas les mêmes, qu’il faut se battre, rester dynamique et écouter les conseils de ceux qui sont passés par là.
Il faut se dire que l’on peut bien continuer les études, mais si seulement si c’est conforme à notre objectif final. Il ne faut jamais oublier que le fait d’avoir son diplôme est déjà une grande avancée. Il faut garder la foi.
Pour ma part, je dédie ce diplôme à ma famille car la famille fait que la vie vaut la peine d’être vécue. A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à cette réussite, je vous dis merci”.
Notons que Salimata Traoré, née le 2 avril 1998 à Bamako, a obtenu son Certificat d’études primaires (CEP) en 2009 à Dakar au Collège Sacré-Cœur. Son diplôme de brevet, elle l’a obtenu en 2012 et son baccalauréat général (économique et social) en 2016 en France.
Marie DEMBELE