Sadio Simaga est une jeune réalisatrice de film documentaire qui commence bien sa carrière par la sélection de son premier produit au festival Clap Ivoire. Elles sont deux jeunes filles à représenter le Mali à ce festival où leurs œuvres seront confrontées à celles d’autres jeunes talents débutants.
Fruit de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (FLASH) promotion 2008, section sociologie, Sadio Simaga, jeune réalisatrice de documentaires, est née à Bamako il y a de cela 26 ans.
Elle a toujours adoré le show-biz et devenir actrice réalisatrice était un rêve fou pour elle. Lors d’un casting organisé par Brico film, elle a eu la chance d’être sélectionné et elle est heureuse que cette maison de production lui donne la chance de sa vie, c’est-à-dire lui ouvrir le chemin de sa vie professionnelle dans le 7ème art.
A partir de ce casting, elle a été pendant trois mois sur le plateau de tournage pour s’occuper du script et en même temps assister le réalisateur. C’est lors de ce tournage, au cours duquel elle a prouvé son ambition et ses aptitudes pour devenir une grande réalisatrice, qu’elle a montré son projet de film de fiction "Le Pouvoir du gardien " à l’équipe de tournage qui a décidé de l’appuyer. Aujourd’hui, Sadio est comblée car la sélection de sa fiction, parmi les films en compétition au festival Clap Ivoire est un pas important vers le succès professionnel.
Mais de quoi parle sa première réalisation, à savoir "Le pouvoir des gardien " ? De nos jours les hommes vivent ensemble mais ne se ressemblent pas. Parmi eux, il ya des riches comme des pauvres, des faibles, des heureux et des malheureux. Certaines personnes, compte tenu de leur situation sociale, pensent que les gens les moins nantis sont des moins que rien ou encore des fainéants. Donc, ce documentaire est une sensibilisation, un conseil pour tous, afin qu’un autre regard soit jeté sur la société.
Mais, des difficultés, elle en a rencontrées. Comme elle le dit si bien d’ailleurs : «Dans toute chose il y a des difficultés. Mais, grâce à l’appui de Brico films, j’ai dignement tiré mon épingle du jeu. C’est le plus important. En effet, c’est sa toute première participation et elle souhaite que cela ne soit pas la dernière car elle promet de se mettre davantage au travail pour maintenir le cap. Pour la présente édition de Clap Ivoire elle est optimiste. Elle croit bien en ses chances de remporter le trophée s’il plait à Dieu, a-t-elle laissé entendre en riant. Effectivement, elle a confiance en son thème, à la créativité dont elle a fait preuve ce documentaire».
Mais on en est pas encore là. Pour le miment, il faut retenir que cette célibataire, sans enfant, a beaucoup de projets de documentaires et de films de fiction. Domaines dans lesquels elle souhaite persévérer.
Hawa Sidibé : une jeune réalisatrice qui s’impose
Elle sera présente au festival Clap Ivoire avec " Jakarta ", elle, c’est Hawa Sidibé, l’une des deux filles à représenter le Mali au Festival annuel " Clap Ivoire " organisé par les ivoiriens à l’intention des réalisateurs débutants dans le 7e art.
Sélectionnée avec le documentaire " Jakarta " au Festival Clap Ivoire d’Abidjan qui se déroulera du 1er au 4 septembre prochain dans la capitale ivoirienne. Hawa Sidibé estime que le cinéma est un moyen de sensibilisation et de développement qui révèle la magie. Avec ses 24 ans, Hawa, cette jeune réalisatrice est étudiante à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’Université de Bamako. Elle rêvait depuis sa tendre enfance de devenir réalisatrice. En effet, elle n’est pas à son premier essai puisque déjà en 2009, Hawa était présente à Clap Ivoire avec un documentaire sur la scolarisation des filles. Cette fois, elle a été sélectionnée avec un documentaire de 13 minutes sur les motos Jakarta.
Dans ce film, l’auteur fait voir de façon éloquente qu’au Mali, malgré la présence en permanence des maladies endémiques comme le paludisme, le VIH/Sida qui font ravage parmi les populations, il y a aussi la moto dénommée " Jakarta ". Cet engin à deux roues, à la mode à Bamako et dans presque toutes les grandes villes du Mali tue plus que le Sida. Incontournables en tant que moyen de déplacement et accessible aux maliens moyens, parce que moins chères, les " Jakarta ", dans la capitale malienne font peur. Car, les statistiques montrent à suffisance qu’elles sont à la base de plus de la moitié des accidents sur la route. Par la magie des images, l’auteur illustre les pertes de vie humaine et des blessures indélébiles causées par les motos " Jakarta " et leurs conducteurs. Dans ce film, Hawa nous invite à la modération comme pour nous dire que le deuil est désormais à nos portes au moment où on s’y attend le moins. A l’aide des témoignages et des images de la circulation de Bamako, ce film se penche sur la question et se pose des questions.
Ainsi, ce documentaire est une contribution pour sensibiliser afin d’attirer l’attention de la société sur ce danger et d’inciter la population à un changement positif de comportement.
Rappelons que Hawa a participé comme réalisatrice stagiaire aux séries Bajènè et les Rois de Ségou.
Fatoumata Mah Thiam KONE