Rites et cultures : La nuit ‘’Sanké mô’’ célébrée

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La première édition de la nuit du ‘’Sanké Mô’’ – pêche collective dans le Sanké – a été célébrée, en grande pompe au Palais de la culture de Bamako par les ressortissants du cercle de San dans la nuit du mercredi au jeudi. Le ‘’Sanké mô’’ est un évènement culturel très connu au-delà de la communauté bwa. Elle donne lieu à de grandes manifestations folkloriques et populaires organisées  dans les villages de Térékoungo et Parena  de 20 h à 4 heures du matin.

Elle mobilise jeunes, femmes et vieux  entre les deux sites culturels à pied, dos d’âne, selon les responsables de l’Association carrefour de développement et de la paix au Mali. En plus des manifestations folkloriques, la nuit du ‘’Sanké mô’’ est la visite dupuits sacré de ‘’Karantéla’’, la danse traditionnelle dans le grand vestibule de la famille Traoré et la pêche collective dans la mare sacrée.

Réputé comme l’un des plus grands  rendez-vous culturels du cercle San, le ‘’Sanké mô’’ est un moment de retrouvailleset de réjouissancespour la communauté bwa très attachée à sa culture. Grâce à l’association carrefour de développementet de la paix au Mali,  la fêtes’est transportée à Bamako le week-end dernier,à travers la danse des bwaautour du bois sacré, du puits sacré. La fête a été agrémentée par les prestationsdes artistes et humoristes du terroir tels que le reggae man Koko Dembélé, Mamadou Dembélé dit Dabara, Habib Dembélé dit Guimba national, Delphine Mounkoro.

Il ne s’agit pas cependantde la délocalisation d’un rite traditionnel de plusieurs siècles. L’objectif, selon l’association, est de relever le défi de la méconnaissance de l’histoire et l’importance du ‘’Sanké mô’’ dans l’économie locale, la cohésion sociale, la baisse de l’engouement des ressortissants de San. Il s’agit également de sensibiliser les populations afin de circonscrire  la folle course des motos à l’origine des accidents et les menaces climatiques qui pèsent  sur la ‘’Mare Sanké’’.

L’événement fête a été commemoré sous le thème «de la culture pour la paix, le développement et la cohésion sociale» et a mobilisé les députés, les chefs coutumiers, l’opérateur économique Jeamille Bittar et les cadres du cercle de San.

B.C.

 

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