Selon le planning, 16 objets sont proposés à la restitution, dont 6 dans un premier temps. Ensuite, les 10 autres seront restitués.
Dans le but d’apporter une réponse aux questionnements en rapport avec la capacité réelle du Musée national et des musées régionaux à assurer aux objets d’art qui seront éventuellement rapatriés, de bonnes conditions de conservation et faire des propositions concrètes d’œuvres à rapatrier à la partie française, le ministère de la Culture, à travers la direction du Musée national, a organisé, mercredi dernier, un atelier de réflexion sur la question. Le secrétaire général du ministère de la Culture, Andogoly Guindo, a présidé la cérémonie d’ouverture, en présence du directeur général adjoint du Musée national, Dr Salia Mallé, du représentant de l’UNESCO et des anciens ministres de la culture.
Le thème de la rencontre était : «La restitution des biens culturels du Mali:quelles catégories d’objets et quelles stratégies de retour ?». L’atelier qui s’est tenu du 26 au 29 décembre atteste de l’intérêt que les autorités en charge du secteur de la Culture dans notre pays portent à la sauvegarde de notre patrimoine culturel. Le département de la Culture entend donc exploiter toutes les opportunités pour ramener nos œuvres d’art (en tout cas pour une bonne partie) de la France surtout après l’annonce faite par le président Emmanuel Macron de restituer au continent africain les œuvres d’art qui lui auraient été dérobées.
L’atelier a débuté par une conférence-débat organisée sur l’historique de la «sortie» des biens culturels du Mali autour du thème général. Elle s’appuiera sur le rapport Felwine Sarr et de Bénédicte Savoy. Les réflexions en groupe de travail aussi ont été menées sur des thématiques. Ayant regroupé professionnels du patrimoine culturel, historiens, anthropologues, acteurs de la société civile, la rencontre a pour objectif majeur d’apporter une réponse aux questionnements sur la restitution des biens culturels en provenance du Mali dans le cadre du retour du patrimoine culturel africain, conservé au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris (France).
«La restitution des biens culturels est un dossier très ancien qui demeure une préoccupation majeure de notre pays pour la sauvegarde de notre patrimoine historique», a souligné Andogoly Guindo. Il a rappelé les préoccupations exprimées par les autorités, notamment le discours du président de la République à la tribune de l’UNESCO sur la restitution des biens culturels.
A la réouverture du débat sur la restitution des biens culturels africains, le ministère de la Culture s’est approprié le dossier à l’instar des autres départements africains : Bénin, Sénégal, Gabon. C’était à la faveur de la conférence organisée par l’UNESCO à Paris, le 1er juin dernier sur la restitution des biens culturels à leurs pays d’origine, pillés durant la colonisation. Les pays africains ont souhaité la résolution rapide des obstacles au retour de leurs patrimoines sur leurs «terres de création».
La restitution des biens culturels est un long processus qui est en cours depuis des décennies. Cette campagne a été lancée par le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) en décembre 2013. Ainsi, plusieurs tribunes ont été publiées pour demander que les trésors africains pillés pendant la colonisation soient restitués aux pays d’origine. La décision du président de la République Française de restituer à l’Afrique ces biens culturels intervient après plusieurs campagnes.
L’équipe de chercheurs mise en place par Emmanuel Macron a séjourné dans notre pays. Elle a mis à notre disposition un document d’inventaire en trois volumes de 863 pages, contenant 6.910 objets en provenance du Mali. Ces œuvres ont été inventoriées dans les collections du Musée du Quai Branly. Lors de cette mission, le Musée national a aidé les experts à définir les catégories d’objets pouvant être concernées par la restitution. Celles retenues par la mission sont, entre autres, les butins de guerre, les trésors de Cheick Amadou et éventuellement d’autres chefs locaux comme Almamy Samory Touré, Babemba Traoré, les missions et «raids» scientifiques.
Amadou SOW
Ces Puériloccidentaux admettent enfin qu’ils se sont enrichit leurs collections dans leurs musées, par des vols !
Ces Puériloccidentaux admettent enfin qu’ils se sont enrichie leurs collections dans leurs musées, par des vols !
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