Rencontres de Bamako / La « Médina » reçoit l’exposition « Témoins/Witness »

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« C’était un rêve. Mais aujourd’hui, le rêve est devenu réalité ». C’est en ces termes que Al Hady Koita, secrétaire général du Ministère de la culture, s’est exprimé le 4 novembre 2011, tant le  Goethe Institut ne pouvait trouver mieux que  la galerie « Médina » pour abriter son exposition « Témoins/Witness » organisée en « off » de la 9ème édition de la Biennale africaine de la photographie de Bamako.

La « Médina » est le nom que Hugo Diarra, Directeur des Editions « Balani’s » a bien voulu donner à sa galerie multifonctionnelle située à Médina Coura en face de l’ECICA. Dans le cadre de la 9ème édition de la Biennale africaine de la photographie, c’est cet espace qui n’est pas officiellement inauguré qui a été retenu pour abriter l’exposition « Témoin/Witness » de Goethe Institut.

En ces lieux exceptionnellement charmants et qui dégageaient encore l’odeur de la fraicheur de la peinture mélangée à celle du ciment, les amoureux de la photographie ont pris beaucoup de plaisir à découvrir les travaux réalisés par les participants du projet « photographers portfolio meeting », une initiative de Goethe Institut. Dès que vous entrez dans la salle d’exposition, vous êtes attirés par le contraste entre le mur nouvellement peint en blanc et  les photographies en noir et blanc de Michael Tsegaye, dans une superposition d’images qui traduisent les changements  à Addis-Abeba.

Tout juste à côté, le zimbabwéen Calvin Dondo dans des portraits expressifs nous invite dans l’intimité de certains habitants de Harare. Ensuite viennent les photos du sud africain Sabedo Milangeni qui s’est spécialisé dans les portraits d’hommes habillés avec des tenues de femmes. Le Nigérian Abraham Oghobase nous invite ensuite dans l’univers de la promiscuité à Lagos. Le sud africain Monique Pelser, dont le grand père et le père ont servi dans la police sud africaine, dans un travail photographique exceptionnel, nous invite à assister à l’évolution du matériel utilisé dans la police de son pays.

Mais, de toutes les photographies exposées, celles du Congolais Sammy Balogi, dégagent une émotion tant  elles  nous rappellent un pan de notre histoire commune : la colonisation. Il n’y a aucun doute, ses photos expressives font de lui un photographe engagé pour la cause de l’Afrique et la place du continent dans le monde. Mme Heindenreich, Directrice des programmations culturelles de l’Afrique au sud du Sahara à l’Institut Goethe, dira que cette exposition est la fin d’un travail de 4 ans qui a permis à des photographes de l’Afrique de travailler ensemble pour améliorer leur technique, sous la conduite de commissaires et photographes expérimentés. Mais, sa grande satisfaction a été le fait que les photographies exposées ont été imprimées au Mali par le laboratoire photo Vesta.                     

Assane Koné

 

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