Regret : un film sur l’immigration clandestine

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Après son premier film «Irganda Missay» en 2015, le jeune réalisateur Oumar Almahmoud Maïga revient avec le film «Regret» sur la question de l’immigration clandestine. Le produit a été présenté en partie aux médias le vendredi 28 septembre à l’Hôtel Laïco par le réalisateur en compagnie de son partenaire financier qui est le ministère des Maliens de l’extérieur.

Cette production est une heureuse collaboration avec le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, dans le cadre de la politique nationale de migration, avec le soutien de l’ambassade des Pays-Bas.

C’est l’aventure de dix jeunes africains qui, comme pour de milliers avant eux, est vite devenue une mésaventure cauchemardesque. Les sirènes de l’Europe du bien-être sont toujours tentantes pour une jeunesse africaine désabusée par les politiques de développement pas toujours à leur avantage.

Le film «Regret» décrit cette tragédie quotidienne qui, pour la plupart, connaît des débuts silencieux et des fins bruyantes et tristes par l’odeur de la mort dans le Sahara, puis de la méditerranée. Regret retrace le chemin sinueux et surtout cynique de cette filière de la traite des personnes pour ne pas dire deshumanisante de l’émigration clandestine, véritable alchimie des passeurs et trafiquants de tout acabit.

On y trouve des scènes invraisemblables, depuis les négociations entre candidats naïfs et passeurs, entre passeurs et rabatteurs, entre militaires véreux et chauffeurs indélicats. Et surtout, entre migrants déçus d’une route infinie et désespérante, un horizon sans issue.

Regret nous mène sur le chemin de la migration clandestine qui mine l’Afrique et la vide de son avenir, à savoir sa jeunesse. Des maisons en banco pour recueillir les candidats, aux routes dangereuses délimitant le Sahel et le Sahara, aux dunes de sable brûlantes, le film présente des décors pittoresques dignes de la description d’une telle histoire. Regret décrit le regret qui est au bout de cette tentative à partir dans le risque, vers la mort certaine.

Pour la représentante du ministre des Maliens de l’extérieur et l’intégration africaine, Mme Sidibé Mahawa Haïdara, chef de la cellule de suivi de la politique nationale de migration (Ponam), ce film a coûté au ministère des Maliens de l’extérieur la somme de 29 millions de nos francs. «Le film regret fera l’objet d’une large diffusion tout au long des campagnes de sensibilisation dans les régions ciblées par la politique nationale de migration au Mali», a déclaré Mme Sidibé.

Gabriel TIENOU

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