“Regret” : Un film qui retrace les péripéties de l’émigration clandestine

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Il retrace une aventure migratoire de 17 jeunes africains,  abandonnés à leur propre sort en pleine désert

Une conférence de presse a servi d’avant gout au lancement du  film intitulé “Regret” qui sera bientôt disponible dans les salles de cinéma.  C’était le vendredi dernier, dans l’après-midi, à l’hôtel Laïco Al Farouk de Bamako. Ce nouveau produit du jeune réalisateur Oumar AlmahmoudMaiga est le fruit d’une collaboration entre le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine l’Ambassade des Pays Bas au Mali et Maiga production.

Le film “Regret nous décrit cette tragédie quotidienne, qui pour la plupart du temps connaît des débuts silencieux et des fins bruyantes et tristes par l’odeur de la mort dans le Sahara, puis dans la Méditerranée.  C’est un film qui retrace des scènes vraisemblables de ce fléau, depuis les négociations entre des candidats naïfs et passeurs, entre passeurs et  rabatteurs, entre militaires véreux et chauffeurs et indélicats.

C’est aussi un récit sur le chemin de la migration clandestine qui mine l’Afrique et la vide de son avenir, à savoir sa jeunesse. Ce film est surtout l’histoire du menuisier Kouakou et du maître d’école Mohamed Kalifa de Kumasi (Ghana), du taximan Moutalib de Kano (Nigeria), de l’homme d’affaires Youssouf de Bamako (Mali).

Dans  ses propos liminaires, le réalisateur dira que l’idée de cette production remonte à la projection de son premier ” IR GANDA MISSAY”. Ce qui a permis de rencontrer un citoyen hollandais qui a aussitôt manifesté son désir de participer à cette initiative. Ainsi,  l’idée de réaliser un film sur l’émigration,  a été entreprise.

Quant à la cheffe de la Politique nationale de migration (PONAM), Mme Sidibé MahawaHaidara, ce film vient à point nommé. Puisqu’il contribuera à accentuer les efforts de sensibilisation des plus hautes autorités sur l’émigration. Dans cette lutte contre l’émigration clandestine, le Mali et son partenaire ont débloqué un montant de 120 milliards de FCFA. Chose qui à permis de mettre en place un programme de sensibilisation dans 5 régions du pays. Cela a commencé à porter fruit, avec une réduction des flux migratoires.

Notons pour la réalisation dudit film, la PONAM a apporté une contribution financière de 29 millions de FCFA. Ce film dont le lancement se fera très prochainement,  à une durée de diffusion d’une heure 19 minutes. Six langues sont utilisées comme canaux de communication.

Diakalia M Dembélé

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