Redevances des droits d’auteur : Orange-Mali inaugure une nouvelle ère de transparence dans la collecte et le payement des droits d’auteurs des artistes maliens

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La Société de téléphonie “Orange-Mali” vient de donner le ton dans le cadre du payement des redevances des droits d’auteur au Mali. Pour la période du 1er juillet 2017 au 31 décembre 2018, elle a versé 900 millions de Fcfa au Bureau malien du droit d’auteur (Bumda).  Un geste fortement apprécié par le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Cela a été rendu possible grâce à une synergie d’actions entre le département de la Culture et celui de l’Economie numérique et de la Communication.

En décidant de payer aux artistes des droits d’auteurs d’une importante somme financière sans précédent dans l’histoire de notre pays, je dis bien sans précédent dans l’histoire de notre pays, Orange-Mali ne fait pas que rendre justice. Elle pose un acte de responsabilité sociétale en restaurant la liberté et la dignité des artistes et de toutes les différentes chaines de valeurs culturelles, auxquelles l’entreprise ouvre désormais la possibilité de vivre décemment du fruit de leur créativité”. Ces mots sont de la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo lors de la cérémonie de remise du chèque par la Société Orange-Mali dans le cadre du payement des redevances des droits d’auteurs.

Cet événement qui est désormais inscrit dans les annales du monde de la culture, s’est déroulé le 2 avril dernier dans la salle de conférence du département de la Culture, en présence de plusieurs personnalités. Parmi lesquelles, le ministre en charge de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, et le directeur général d’Orange-Mali, Brelotte Ba. Sans oublier la directrice générale du Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) Mme Diallo Aïda Koné et les membres de l’Uaprem et de la Fedama, ainsi que plusieurs acteurs du monde des arts et de la culture.

“En appliquant la loi sur la propriété intellectuelle de façon si proactive, Orange-Mali assume son rôle de locomotive et assume le devoir d’exemplarité qui sied à son rang d’entreprise citoyenne, économiquement performante, et socialement impactante, parce que soucieuse de générer une croissance inclusive et des progrès sociaux partageables” dira la ministre Rama Diallo. Avant d’ajouter : “De par la nature publique de cette opération, Orange-Mali inaugure aussi une nouvelle ère de transparence dans le processus de collecte et de payement des droits d’auteur des artistes maliens. Il me tient à cœur de rassurer ceux-ci que nul ne sera lésé et que la transparence prévaudra d’un bout à l’autre du processus de paiement des droits”.

L’occasion était bonne pour la ministre de la Culture de saluer “la mémoire de tous ceux qui ont investi leur énergie dans cette bataille pour les droits des artistes à vivre de leur travail. Cette bataille, qui est simplement une bataille pour la dignité, d’autres l’ont menée avant nous. Je voudrais me souvenir de feue Bako Dagnon, feue Fantani Touré, feu Mangala Camara et de tous ceux qui ont assumé leur part de lutte, mais qui sont partis avant d’avoir pu récolter les fruits de leur combat”.

Pour conclure, elle précisera que : “L’histoire retiendra l’acte que vous posez aujourd’hui comme un tournant décisif dans la promotion et dans la valorisation de l’art et de la culture au Mali. Si les droits d’auteur sont par définition une obligation juridique, s’en acquitter est une preuve de responsabilité citoyenne et cela témoigne amplement des valeurs d’équité et de transparence d’Orange-Mali.

D’où l’immense honneur et l’agréable devoir de vous dire aujourd’hui la gratitude de mon département et mieux, la reconnaissance de l’ensemble du monde des arts et de la culture. Un artiste qui a faim n’est pas un artiste en paix. Un artiste qui est malade n’est pas un artiste en paix. Un artiste qui n’a de sécurité sociale n’est pas un artiste en paix”.

Il est nécessaire de rappeler que la Loi N°2017/012 du 1er juin 2017 impose aux nouveaux opérateurs économiques installés dans divers créneaux d’exploitation, y compris le secteur de la télécommunication, de payer des droits d’auteur sur l’exploitation des œuvres musicales pour donner de la valeur ajoutée aux produits et services, sans contrepartie, pour les titulaires de droits d’auteur et droits voisins.

Depuis l’adoption de cette loi par l’Assemblée nationale, le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, s’est engagée personnellement à faire de cette affaire une réalité pour le plus grand bonheur des artistes maliens. Cela, à travers la détermination sans cesse de la directrice générale du Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) Mme Diallo Aïda Koné.

Notons que le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) a distribué plus de 100 millions de Fcfa à 2132 bénéficiaires (artistes, éditeurs, arrangeurs, littéraires au Mali et à l’étranger) au titre de redevances des droits d’auteur.

   El Hadj A.B. HAÏDARA

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3 COMMENTAIRES

  1. Pourquoi c’est une société etrangère qui gère les droits d’auteurs des artistes maliens ….

    ça me degoute de voir nos dirigeants qui continuent de refuser de se prendre en mains …

    Nos pays francofous sont des minables pays sales !

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