La Cité des rails (Kayes) abritera du 15 au 19 février 2011, la première édition du festival de la culture Soninké. En prélude à l’évènement, le comité d’organisation à travers l’Association pour la Promotion de la Langue et la Culture Soninké a animé un point presse pour édifier les médias par rapport à ce festival qui a pour objectif de magnifier la culture Soninké et ses multiples facettes.
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rnCette rencontre de cinq jours va permettre de revisiter la richesse de cette culture que la jeune génération a tendance à oublier. C’était le vendredi 11 février 2011 dans les locaux de la Maison de la Presse. L’évènement était placé sous la houlette de son président Dadjié Soumaré entouré pour la circonstance des membres du bureau de l’association. Dans un premier temps, le président Soumaré a fait l’historique des Soninké. Il fera savoir qu’ils sont originaires d’Afrique subsaharienne et ont développé diverses stratégies migratoires au fil des époques et au gré des événements historiques, économiques, politiques et climatiques. Les logiques, modalités et répercussions de ces migrations ont été largement étudiées. Cependant, à l’heure où les politiques en matière d’immigration se durcissent dans la plupart des pays européens, des familles soninkés donnent à la notion même de migration un sens inédit.
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rnSelon le président, la communauté Soninké des quatre coins du Sénégal, de la sous-région, mais aussi, de la Diaspora, sera au rendez-vous pour assister au 1er festival. Ces cinq jours vont permettre à la communauté Soninké de revisiter sa culture, de se ressourcer, mais aussi, de connaître certaines pratiques qui ont tendance à disparaître à cause de l’influence des autres cultures. Le président de l’association est revenu sur ce qui l’a motivé à organiser un tel festival à Kayes une manière de partager la culture avec les autres ethnies du Mali, mais aussi, de montrer les talents de leurs artistes. Un prétexte aussi pour transmettre leurs valeurs à la jeunesse, ce qui permettra à notre culture de renaître.
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rn Dans le même ordre d’idées, Tata Cissé, membre d’honneur de l’organisation, ajoutera : « Quand on s’installe dans une société, on perd notre identité. Les petits Soninkés, quand vous leur parlez la langue, ils répondent dans une autre langue, c’est une occasion pour nous, de leur inculquer nos valeurs ».
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rnSelon les organisateurs, à côté de cet aspect festif, des conférences et des récitals de poèmes pleins de sens seront servis par cette communauté.
rnA en croire le président, l’un des plus grands mérites de cette association est d’avoir réussi à mettre en place les conditions socioculturelles nécessaires pour une prise en charge par les habitants du développement de leur village et de leur région. La mobilisation locale a pu être obtenue grâce à la volonté des immigrés d’intégrer les villageois dans leurs actions afin qu’ils deviennent eux aussi acteurs de leur développement et, surtout, grâce à leur maîtrise de l’échelle locale qui confère aux associations de migrants un avantage certain sur les autres acteurs du développement. Il est à noter que la culture Soninké est immense, variée, et concerne tous les aspects de la vie.
rnDestin GNIMADI
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