Sikasso, capitale du Kénédougou, 3ème région administrative du Mali, avec ses quinze quartiers a abrité, du 2 au 4 novembre 2007, les festivités de la quatrième édition du Triangle du balafon.
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Lors de l”ouverture, c”est le deuxième adjoint au maire de la ville, Missa Samaké qui a souhaité la bienvenue aux différentes délégations. Pour lui, Sikasso est désormais la capitale du balafon, comme l”avaient souhaité les organisateurs du festival. L”édile a mis l”accent sur l”importance du balafon dans la société et dans les pays du Triangle, avant d”inviter les festivaliers à plus de fair play, car c”est aussi une compétition.
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Le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, a, quant à lui, fait savoir que la tenue régulière de cet événement relèvait de l”engagement de nos différents pays à pérenniser cet espace de dialogue des cultures. Le Triangle du Balafon a pour objectifs, entre autres, de raffermir les liens séculaires de solidarité et de fraternité entre les populations frontalières, d”œuvrer, sans cesse, à l”instauration d”une culture de la paix et au renforcement de l”intégration sous régionale et de promouvoir la diversité des expressions culturelles. Mohamed El Moctar a aussi invité les organisateurs à travailler en synergie avec les ministères de l”Artisanat et du Tourisme, des Maliens de l”Extérieur et de l”Intégration Africaine et de la Jeunesse et des Sports, afin de donner une plus grande visibilité au festival.
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Le défilé des troupes en compétition a suivi les interventions du maire et du ministre, mais, auparavant, l”hymne du festival a été interprété par le premier lauréat du Triangle du balafon, Neba Solo. Avec lui, Molobaly Keïta a assuré l”animation de la cérémonie d”ouverture.
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La première soirée de compétition a vu s”affronter les groupes Sikatey du Burkina Faso, Keleso de Karangana du Mali, Djarabikan du Burkina Faso et Zamaza Konssakuy du Mali, qui ont fait leurs prestations devant les cinq membres du jury. Pour cette première soirée, le public avait fait massivement le déplacement. Comme le disent les Ivoiriens, "cette année, les Maliens ont sorti le grand jeu".
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Le lendemain matin, c”était la conférence, sur le thème "le balafon et la jeunesse : impact social, économique et culturel" au gouvernorat, avec quelques minutes de retard, à cause d”une coupure générale d”électricité. Elle a été animée par trois grands hommes de culture, Kononba Traoré professeur et musicologue (Burkina Faso), Calixte Angaman, directeur de la promotion des arts et de la culture de la Côte D”Ivoire et Yacouba Diamouténé du Mali, professeur, qui a remplacé Abdoulaye Kléssigué Sanogo le directeur du Patrimoine culturel.
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Premier à intervenir, Kononba Traoré a axé sa présentation sur le balafon et sa fonction. Angaman Calixte a ensuite abordé l”impact social du balafon et la dernière communication a porté sur l”industrie du balafon. Ainsi, Yacouba Diamouténé a pu démontrer comment le balafon est devenu une industrie culturelle, grâce à quelques ténors de la musique traditionnelle et moderne malienne, comme Neba Solo, Rokia Traoré et Abdoulaye Diabaté qui ont valorisé le balafon dans notre pays.
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Les contributions de l”assistance ont complété cette conférence, riche d”enseignements pour les jeunes élèves du lycée Amion Guindo, venus massivement suivre les débats. Dans l”après-midi il y eut le vernissage de l”exposition sur le balafon, organisée grâce à une collaboration entre le Musée national, Marimbalafon, une association pour la promotion du balafon basée en France et des artistes ivoiriens, au Conseil de cercle de Sikasso. Ce même samedi 3 novembre 2007, dans la soirée, il y avait dans la salle Lamissa Bengaly pour la deuxième soirée de compétition Ivoire Balafon (Côte d”Ivoire), Mamadou Dembélé dit Dabara (Mali) et Koto Alla ma (Burkina Faso).
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Pendant l”entracte et l”animation, les troupes Ramata Dembélé, Molobaly Keïta et Mariam Bagayogo assuraient aussi le spectacle. Pour cette soirée, c”est tout Sikasso qui avait fait le déplacement pour venir voir Mamadou Dembélé dit Dabara.
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Dès 19 heures, il n”y avait plus de places dans la salle Lamissa Bengaly. Mêmes les allées étaient occupées par les jeunes, filles et garçons. Lorsque Dabara est venu par sa prestation, il y a eu plus de 10 minutes de "bruit" avant qu”il ne puisse commencer à chanter. Cette soirée a été la plus réussie du festival.
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Le dimanche 4 novembre 2007, dernier jour du Festival, il y a eu tout d”abord la plantation d”arbres "Guenou", utilisé pour la fabrication de l”instrument-vedette du Triangle, les visites touristiques et la clôture de l”atelier de fabrication de balafon que Neba Solo dirigeait. Cet atelier a regroupé plus d”une trentaine d”enfants, initiés à la fabrication pour certains et ayant appris à jouer pour d”autres, grâce à l”Unicef.
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L”avant-dernier acte de cette quatrième édition fut la remise des prix. Cette cérémonie a été animée par Neba Solo et Ramata Dembélé de Kignan. Comme il s”agissait de récompenser les meilleurs, les enfants qui ont participé au concours de rédaction en bamanan et en français ont reçu leurs prix des mains du représentant de l”Unicef au Mali, Marcel Rudasingwa. Puis les remises des diplômes de reconnaissance à ceux qui ont facilité la tenue du Triangle et des diplômes de participation aux troupes ont précédé la proclamation des résultats de la compétition par le jury, que dirigeait l”Ivoirien Adepo Yapo, qui a travaillé avec Njti Diakité et Massambou Wélé Diallo du Mali, Abbé Juany du Burkina Faso et Mamadou Koladé, président de l”association Marimbalafon. Le jury, après délibération, a classé Sikatey du Burkina Faso 3ème, Mamadou Dembélé dit Dabara du Mali 2ème et Djarabikan de la Côte D”Ivoire a enlevé le Grand prix Lamissa Bengaly d”une valeur de 1 500 000 FCFA. Les troisième et deuxième prix ont reçu respectivement 750 000 et 1000 000 FCFA. Les trois lauréats de l”édition ont ensuite animé la Nuit lauréats au gouvernorat de Sikasso, occasion pour le gouverneur Bokary Samassekou de faire un rappel historique des liens entre les trois pays du Triangle, tout en se basant sur le balafon. Au terme de son intervention, le gouverneur a donné rendez-vous aux artistes pour l”édition 2008, qui verra la participation du Sénégal et de la Guinée Conakry.
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De notre envoyé spécial Kassim TRAORE
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La constance remarquée de l”Unicef
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Le Triangle du balafon scelle les retrouvailles entre les peuples du Grand Kénédougou, à savoir la Côte d”Ivoire, le Burkina Faso et notre pays, le Mali. Le balafon plus qu”un instrument de musique, est le ciment, le sel et le fil unificateur de la société, comme l”a laissé entendre le deuxième adjoint au maire de la commune urbaine de Sikasso, Missa Samaké.
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Le balafon est présent à la naissance de l”homme du Kénédougou, l”accompagne dans toutes ses épreuves et s”incline avec lui au moment où il doit rejoindre sa dernière demeure. Cet accompagnement se manifeste par des sons et des pas rituels. Les dimensions que le festival a pris cette année sont importantes pour les populations de Sikasso. La première est la dimension environnementale, par la création d”un espace vert où les enfants et les festivaliers ont planté plus de 200 pieds de pterocarpus (guenou en bamanan), arbre en voie de disparition qui sert à fabriquer le balafon.
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La dimension lutte contre la pauvreté, développement et pérennisation a constitué en l”organisation d”un stage de formation en fabrication et pratique du balafon pour des enfants et des jeunes sans emploi ou en situation difficile. Ce stage de formation a été animé par Neba Solo, qui a créé un atelier pour la circonstance. Cette activité en faveur des enfants et des jeunes en situation difficile a pu voir le jour grâce au Fonds des Nations Unies pour l”Enfance, l”UNICEF, dont le représentant au Mali, Marcel K. Rudasingwa a participé activement à la quatrième édition du Triangle du balafon.
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En plus de cette formation, l”Unicef a aussi organisé un concours de rédaction sur les activités du Triangle entre les différents établissements scolaires de la ville de Sikasso. Les élèves ont composé en langue française et bamanan. Lors de la cérémonie de clôture du Triangle, le représentant de l”Unicef a procédé à la remise de lots aux meilleurs élèves. En plus des trois premiers en français et en bamanan, tous les participants ont reçu des cadeaux d”encouragement, sous forme de livres, de cahiers, de bics et d”autres fournitures scolaires. Il est à signaler que l”Unicef n”en est pas à sa première participation au Triangle du balafon. On se souvient que l”année dernière, le Fonds avait déjà contribué à l”organisation du festival et ne compte d”ailleurs pas l”abandonner de sitôt.
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Les responsables du bureau de l”UNICEF au Mali sont en train de préparer la cinquième édition, avec de nouvelles initiatives pour que les enfants sachent que le festival est aussi leur affaire. La présence du représentant de l”Unicef aux côtés des participants a été fort appréciée, car en plus du soutien matériel à la bonne organisation, la présence physique est en elle-même une marque de confiance, nous a déclaré les responsables administratifs de Sikasso. "Cela va encore plus crédibiliser le festival. Si tous les responsables des services ou organismes qui soutiennent le Triangle pouvaient être là, même pour une seule journée, cela serait formidable. C”est bon pour nous mais aussi pour les hôteliers, qui ne diront pas le contraire".
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Kassim Traoré
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Dans les coulisses de la 4ème édition du triangle du balafon
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Une route éprouvante
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La route Bamako- Sikasso est à moitié praticable. De Bamako à Bougouni, elle a été refaite, même si, actuellement, les travaux sont toujours en cours. Il y a des nids de poule, par endroits, surtout à l”approche de Bougouni. Mais, entre Bougouni à Sikasso, la distance d”environ 200 Km est un véritable calvaire pour ces usagers.
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Par moment, les véhicules sont obligés, soit de quitter carrément la voie pour éviter les nids de poule, soit de céder le passage lorsqu”ils croisent une autre voiture. En tous cas, l”autorité routière a du pain sur la planche. D”ailleurs, elle tenait son Conseil d”administration juste à la veille de l”ouverture du triangle de Balafon.
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Hôtels ou centres d”accueil ?
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Contrairement aux autres années, les festivaliers de la quatrième édition du triangle ont été logés dans les centres d”accueil Jean Bosco et Charles Wanga de Sikasso. Les artistes des pays invités et du Mali ont été répartis entre les deux sites. Pour les jeunes burkinabés et ivoiriens, qui sont des habitués de ce festival, le changement a été une surprise, car, depuis la première édition, les organisateurs les avaient habitués aux hôtels.
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"Nous nous contentons de cela, mais les conditions ne sont pas les meilleures et plusieurs de nos camarades ont contracté le paludisme". Comme cette danseuse ivoirienne, de jeunes burkinabés ainsi que certains membres de la délégation officielle du Burkina Faso nous ont déclaré que l”organisation du festival reculait.
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Pas de badges presse pour cette édition
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Les organisateurs du Triangle du balafon ne se sont pas donné la peine de confectionner des badges pour les journalistes cette année. Nos confrères venus de la Côte d”Ivoire et du Burkina Faso en ont demandé en vain. Aux dires de certains membres du Comité d”organisation, ils n”ont pas voulu inviter beaucoup de journalistes et d”ailleurs ce n”est que partie remise pour la 5ème édition.
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Ils oublient carrément qu”un badge a d”autres utilités que le seul fait d”avoir accès aux salles de spectacles. En plus de cet impair, il n”y eut pas d”implication des radios privées de Sikasso comme les autres années. Lors de la cérémonie d”ouverture, on ne les a pas vues et pendant les soirées et autres manifestations, elles étaient absentes sur toute la ligne. Motif : elles n”ont été contactées que pour diffuser les bandes annonces sur leurs antennes. C”est pourquoi elles se sont contentées de couvrir les cérémonies d”ouverture et clôture.
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Pas de pays invités
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Cette année, le Sénégal et la Guinée Conakry n”ont pas pris part au festival. Ces deux pays, qui habituellement viennent comme invités, faisant des animations dans les rues et dans les salles, n”étaient pas là. Leur absence a été fort remarquée.
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Selon un membre de la commission d”organisation, le Sénégal n”a pas répondu à l”invitation et la Guinée n”a fait signe que le jour du départ des délégations pour Sikasso. En tout cas, le ministre de la Culture, dans son discours d”ouverture a fait savoir que ces deux pays seraient là pour la 5ème édition.
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400 000 FCFA ou rien
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C”est la somme que le Directeur régional de l”ORTM Sikasso a demandé aux organisateurs du Triangle du balafon comme frais de reportage pour les cérémonies d”ouverture et de clôture.
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Au moment où l”ORTM régionale exigeait cette somme, la télévision nationale du Burkina Faso (TNB) avait envoyé une équipe de reportage pour la couverture de l”ensemble du festival, tandis que la télé nationale de Côte Ivoire avait dépêché son journaliste culturel pour la circonstance.
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Tous ont envoyé leurs premiers éléments le jour même de l”ouverture du festival, l”équipe de la TNB envoyant chaque jour des éléments relatifs aux différentes activités. C”est dire que ces deux pays ont diffusé plus d”éléments sur le Triangle du Balafon que notre télévision nationale. Chaque année, c”est le même problème entre l”ORTM et les organisateurs. Unequestion à l”ORTM : où est passé leur slogan "La passion du service public" ?
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Les enfants
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Ils ont sauvé la cérémonie d”ouverture, car ils étaient les plus nombreux dans la tribune de Sanoubougou pour y assister. Cette présence massive des enfants, pour la plupart des scolaires, cache l”inefficacité des organisateurs à mobiliser du monde. Ce qui fait le plus mal est le fait que ces élèves ont été obligés d”abandonner les cours pour être présents à cette cérémonie. Dans un pays comme le nôtre, un tel acte ne doit pas être encouragé. Les jeunes enfants qui étaient dans la tribune de Sanoubougou ne connaissent rien du balafon, du Triangle et encore moins de l”intégration. En les voyant sous ce chaud soleil, on avait pitié d”eux. Cette pratique de mobilisation des élèves pour assister aux différentes cérémonies est encore de mise chez nous. Cela fait peur car, sans éducation, il n”y pas d”avenir possible.
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Le ministre et son thé
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Le ministre de la Culture ne peut vivre sans son thé. Lors de la cérémonie d”ouverture, au moment où les hôtesses amenaient de l”eau et des boissons gazeuses pour les invités, le ministre a demandé du thé. Au cours de la première soirée de compétition, il en a redemandé. C”est pourquoi, le lendemain au gouvernorat, lors de la conférence sur le balafon, l”un des directeurs régionaux de Sikasso a pris le soin de faire faire du thé pour le ministre. Ces "trois normaux ", comme le disent les buveurs de thé lui ont fait énormément plaisir. Si cela a été possible à Sikasso, tel sera-t-il le cas partout où M. El Moctar ira ? En tout cas, selon ces proches, il tient beaucoup à son thé.
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Un coopérant au ministère de la Culture
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C”est en ces termes que le nouveau chargé de mission s”adressait à ses confrères à Sikasso. Amadou Konaté de l”ORTM, ex-animateur de l”émission Miroir, qui vient de remplacer notre confrère Mohamed Kanouté, nous a affirmé qu”il était un coopérant, un journaliste simplement en mission d”un autre côté. Nous lui souhaitons bonne chance. Qu”il soit un bon communicateur et un bon chargé de mission, sinon les journalistes, surtout les jeunes reporters ne comprennent pas trop les très longues phrases, surtout si elle sortent de la bouche d”un coopérant. Le business risque donc d”être compliqué.
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En tout cas pour sa première sortie, Amadou Konaté était toujours aux côtés de son ministre. Bonne chance, monsieur le coopérant.
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Délestage ou panne?
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Pendant les deux premières soirées de la compétition la salle Lamissa Bengaly a connu des délestages. Surtout la première nuit, où la salle a été plongée dans le noir pendant de longues minutes, en présence du Gouverneur et du ministre de la Culture. Selon les techniciens d”EDM-SA, c”est le disjoncteur qui avait "pété". "Cela n”est pas de notre faute, parce que c”est une panne imprévisible, à laquelle personne ne s”attendait". En tout cas, cela a un peu joué sur le début de la soirée. Pour finir, les techniciens ont trouvé une solution au problème. Pour l”alimentation en électricité de la salle pour le festival, les organisateurs nous ont fait savoir que l”EDM leur a présenté une facture de 300.000 FCFA qu”ils ont payée avant le début du festival. Le lendemain, c”est toute la ville de Sikasso qui était sans électricité. La conférence sur le balafon a débuté avec une heure de retard pour cause de coupure générale, parce que l”EDM procédait à la révision du groupe électrogène de la ville.
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Dabaramania
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Il a été l”artiste-vedette de cette 4ème édition du Festival Triangle du balafon. Jeunes filles et garçons, enfants et adultes des différents quartiers de Sikasso ont beaucoup apprécié le jeune artiste Mamadou Dembélé dit Dabara, à tel point qu”il avait souvent des problèmes pour quitter les lieux de spectacles. La Dabaramania a atteint jusqu”aux chauffeurs du festival. Ainsi, lors de la cérémonie d”ouverture bon nombre d”entre eux voulaient saluer et toucher le jeune prodige de la musique malienne.
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Lors de la Nuit des lauréats, Dabara a même éclipsé les artistes ivoiriens et burkinabés. Il en a profité pour nouer des relations avec tous les artistes qui ont pris part au Triangle et la position Dabara, c”est-à-dire le pas de danse que Dabara exécute, est désormais bien maîtrisée par les jeunes artistes ivoiriens, qui l”ont déjà invité à Abidjan.
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Un final en beauté
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La Nuit des lauréats a été une réussite totale, faisant oublier aux artistes, invités et organisateurs toute fatigue. Tous ont dansé ensemble dans la cour du gouvernorat au son des mélodies des différentes troupes. Cette soirée a été l”occasion pour les participants de se dire au revoir, d”échanger les contacts et de discuter d”autres initiatives culturelles. Les jeunes artistes, les responsables des groupes et les invités ont beaucoup apprécié cette soirée, qui s”est achevée par le discours de rappel historique des liens séculaires de fraternité entre les pays participants au festival prononcé par le chef de l”exécutif régional, Bokary Samassékou. Cette intervention a permis aux jeunes artistes de comprendre que les trois pays sont les mêmes. D”après les Burkinabé, c”est ce qu”on appelle un final en beauté.
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Rassemblés par Kassim Traoré
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9 nov 2007
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