Publications universitaires : Les encouragements du Premier ministre

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Le Recteur Abdoulaye Diarra

Le Premier ministre Moussa Mara vient de recevoir en compagnie du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Me Mountaga Tall, le Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako le Pr. Abdoulaye Diarra. L’universitaire vient de publier deux importants ouvrages de recherche dont l’un sur les processus de démocratisation dans les pays francophones d’Afrique noire et le second sur la Gauche française et l’Afrique subsaharienne.

 

En recevant l’Universitaire, qui a été auparavant membre de la Cour constitutionnelle et un haut cadre de l’administration présidentielle malienne, le Premier ministre témoigne de son encouragement à l’ensemble de la famille des chercheurs maliens pour les efforts et le dévouement consentis dans un environnement qui n’est pas gagné d’avance. Généralement les financements sont rares et les équipes de travail éloignées les uns des autres.

 

Le Premier ministre a souhaité également que cet exemple soit massivement suivi par les chercheurs maliens dont les publications doivent également gagner en visibilité et en accessibilité partout sur le territoire et essentiellement dans l’espace scolaire et universitaire.

 

L’ouvrage le plus récent, après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (SFIO, Parti communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l’Afrique. Il embrasse une période qui débute avec l’entreprise coloniale, dans les années 1880, et traverse tout le XXè siècle, marqué en son milieu par la décolonisation et la mise en route des processus d’indépendance.

 

Après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, le livre revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (SFIO, Parti communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l’Afrique. Au travers des débats qui positionnent les uns et les autres, le lecteur retrouvera les noms des acteurs qui s’imposeront : Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand, Michel Rocard…

 

Les nouvelles institutions de la Ve République vont opérer une mutation de la vie politique française. Mais cette évolution ne s’accompagnera pas d’une transformation des comportements et des représentations en matière internationale, notamment africaine. Cela sera patent dans le programme commun qui permettra l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Et pourtant, dans cette période, les débats sur le tiers-monde, sur les règles économiques à changer et sur le nouvel ordre international sont bien présents dans les discussions et les résolutions de la gauche.

 

Avec l’élection de François Mitterrand en 1981, la politique tiersmondiste du PS n’a pas résisté à l’épreuve du pouvoir, comme le montrera l’abandon de la politique de Jean-Pierre Cot en 1982. Malgré les liens du parti avec l’Internationale socialiste et les pistes nouvelles que cette dernière ouvrait, la pratique du « domaine réservé » au niveau de la présidence de la République a très fortement limité les stratégies réformistes.

Dans sa dernière partie, l’ouvrage traite de l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud, de la fin des Blocs et de la guerre froide, de l’avènement de nouvelles relations internationales et d’une certaine évolution de la pensée de la gauche concernant l’Afrique. La suppression du ministère de la Coopération en 1998 sous Lionel Jospin en sera un signe. Avec l’arrivée de François Hollande au pouvoir et son engagement au Mali, puis en Centrafrique, ce sont de nouvelles initiatives qui engagent les socialistes français.

 

NB: Cf. Editions Karthala

 

Source : CCINT

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2 COMMENTAIRES

  1. Le Pr Diarra m’a enseigne a l’ENA et n’a jamais impose l’achat de brochures aux etudiants. Cela se passe aux yeux de tous la bas. Allez voir au rectorat ou l’AEM impose des frais d’inscription aux etidiants. Pauvre Maliba

  2. Belle initiative à encourager!!!! le drame de l’intellectuel africain singulièrement celui Malien est de releguer au second plan les productions intellectuelles qui servent très souvent de barômètre à l’intensité de la recherche scientifique en general. les universitaires doivent faire de la recherche un outil de vulgarisation et de promotion de la science! Que chacun joue son rôle!

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