La ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme, Mme Kadiatou Konaré, a rendu une visite aux tisserands de Médina Coura et de Daoudabougou afin de s’immerger dans leur quotidien, de constater les difficultés qu’ils traversent, de les écouter et d’essayer de dégager ensemble des pistes de solutions permettant de redorer le blason du métier au Mali.
Métier en voie de disparation au Mali, la nouvelle ministre de la Culture, de l’Artisanat et Tourisme du Mali, Mme Kadiatou Konaré, compte apporter sa pierre afin de ressusciter ce métier qui a jadis fait la fierté du Mali et des Maliens. Accompagnée par le Directeur du Centre du Développement de l’Artisanat Textile ainsi que certains membres de son département, elle a visité l’atelier des tisserands de Médina-Coura en face de l’école fondamentale de Médina Coura. Elle a été accueillie par une forte délégation des membres de l’Association des tisserands du Mali qui lui ont fait visiter les ateliers de travail ainsi que certaines de leurs œuvres. Le secrétaire général de l’Association des Tisserands du Mali, Ali Sarré, a remercié Mme la ministre de la Culture, de l’artisanat et du Tourisme pour avoir effectué le déplacement et lui a fait savoir que depuis l’indépendance à nos jours, aucun ministre de la culture ne s’était déplacé pour venir s’enquérir de leur condition de travail. Il a expliqué au ministre les multiples difficultés auxquelles ils sont confrontés comme le problème d’espace, celui d’approvisionnement en fil avec le problème de la Compagnie Malienne de Textile qui est à genou etc. les tisserands de Médina coura ont offert au ministre de la culture un joli tapis spécialement conçu pour elle portant son nom et prénom. Après médina coura, la délégation s’est rendue à Daoudabougou où les tisserands de ce quartier aussi lui ont parlé de leurs difficultés et lui ont aussi offert un cadeau tout en lui promettant qu’ils sortiront un modèle uniquement pour elle, car selon eux cette première visite d’un ministre de la culture doit être marquée en pierre blanche dans leurs histoires. Ousmane Coulibaly, le Directeur du Centre du Développement de l’Artisanat Textile, a indiqué qu’Aujourd’hui le textile souffre de plusieurs maux. Il a cité qu’un autre problème non moins important est celui de la main d’œuvre qui fait que le métier à tendance à disparaître. « Il y a aussi le problème de la consommation. Il faut valoriser ce secteur afin qu’il ne soit pas un travail légué au second plan, initier des formations à leurs endroits. Madame le ministre, quand elle est arrivée à la tête du département de la culture, a dédié cette année au métier de tissage afin de soutenir ce métier afin que les acteurs ne se sentent pas lésés. Pour donner plus d’engouement à ce métier et le valorisé », a-t-elle noté. La ministre de la Culture, de l’artisanat et du Tourisme, Mme Kadiatou Konaré, a fait savoir qu’elle a pris bonne note des préoccupations des acteurs du secteur et s’est réjouie du travail qu’ils sont en train de réaliser malgré les problèmes qui les assaillent au quotidien.
Moussa Samba Diallo