Ce festival s’annonce comme un espace visant à promouvoir le dessin en général au Mali et aussi l’amener à être un outil éducatif pour la jeunesse
Parrainé par Mme le ministre de la culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, le 1er Festival de caricature de Bamako (FESCAB) s’est déroulé du 14 au 16 septembre derniers à la Pyramide de souvenirs autour du thème : « Dessinons ensemble la véritable paix et la vraie réconciliation ». Il a été lancé le jeudi dernier dans l’après-midi, par le Secrétaire général du département de tutelle Andagoly Guindo, en présence du représentant de l’Ambassade du Royaume de la Belgique au Mali, M. Fréderic Ceuppens et le directeur du FESCAB M. Adaman Diongo.
Selon le directeur du FESCAB, il s’agit là de mettre à la disposition des caricaturistes, un espace annuel de création, de réflexion, d’expression, de rencontre et surtout d’échange. Aussi, en lançant le FESCAB, les promoteurs veulent permettre aux professionnels comme aux animateurs du dessin, de présenter leurs œuvres au public ; de dénicher des jeunes en dessin d’humour et promouvoir leur développement et de créer un réseau entre des jeunes dessinateurs susceptibles de prendre la relève.
Cette première édition, a été marquée par plusieurs activités. Il entre autres : une exposition de caricatures et autre genre de dessins ; une formation à la caricature ; une conférence sur le rôle de la caricature dans la recherche de la paix ; un concours de caricature de paix et de réconciliation ; un instant d’hommage aux anciens caricaturistes ; une remise de prix et un instant de réseautage. Egalement, en termes de perspectives, Adaman Diongo a exprimé quelques doléances à Mme le ministre de la culture. Il demande : d’aider le FESCAB à créer une résidence de caricature, afin de permettre trois fois par an, aux caricaturistes de produire des œuvres et les soutenir pour leur participation aux évènements internationaux tels que le 36ème salon international du dessin.
Parlant de la dimension de ce 9ème Art dans son pays, le chef de poste adjoint du bureau diplomatique de la Belgique au Mali, dira que la caricature est un potentiel économique dont son pays est prêt à partager son expérience avec le Mali. « Plus de la moitié des livres édités ou fabriqués en Belgique sont des bandes dessinées. Les magazines des bandes dessinés belges « Spirou » et « Tintin » dépassent chacun les 300 000 copies par semaine » a révélé Féderic Ceuppens. A cela, s’ajoutent des millions d’albums vendus à travers le monde, des centaines de dessins animés (Lucky Luke, Les Schtroumpfs, le petit Spirou…), des jeux vidéo et des films.
Le représentant du ministre a remercié les organisateurs pour cette belle initiative. Pour lui, elle est belle par son angle d’attaque. Le FESCAB, puisqu’il s’agit de lui est beau dans son ensemble. La caricature en tant qu’un art à la croisé des chemins contribue toujours à faire passer un message. C’est pourquoi, elle s’inscrit dans une logique de construction. Au nom du ministre, le secrétaire général a pris l’engagement de faire du FESCAB un carrefour sous-régional dans les mois à venir. De même, il a nourri le vœu de le voir devenir international.
Diakalia M Dembélé