«AGANSI» est un musée virtuel qui donnera de la visibilité aux musées, aux objets d’art, aux créations artistiques et aux artistes à travers le monde. Il consiste à mettre en place un site web et une application mobile qui vous donnent accès à des expositions tout en restant derrière votre ordinateur ou votre téléphone portable et cela, partout où vous vous trouvez à travers le monde.
Massira Touré est une artiste peintre, elle est la promotrice du projet AGANSI. Avec ce projet, elle fait partie des 16 filles bénéficiaires du Programme FITIC de l’ONU Femmes exécuté par Impact Hub Bamako. Le projet a été officiellement lancé le mardi dernier au Musée de Bamako en présence de plusieurs personnalités.
Au Mali, les artistes sont confrontés à plusieurs problèmes notamment la promotion de leurs œuvres d’art, le nombre réduit de salle d’exposition. Environ 200 jeunes artistes sont formés chaque année par les écoles d’art et faute de visibilité, ils finissent par abandonner le métier. À cela s’ajoutent les autodidactes, tous ces talents finissent dans l’ombre. Sans parler de l’histoire, de la culture malienne et de tous ces manuscrits qui tombent, qui sont perdus faute de numérisation.
Pour pallier ces problèmes qu’est né le projet «AGANSI» de Massira Touré. C’est un musée virtuel qui donnera de la visibilité aux musées, aux objets d’art, aux créations artistiques et aux artistes à travers le monde. Il consiste à mettre en place un site web et une application mobile qui vous donnent accès à des expositions tout en restant derrière votre ordinateur ou votre téléphone portable et cela, partout où vous vous trouvez à travers le monde. À travers ce site, les artistes pourront exposer et vendre leurs œuvres et avoir d’autres opportunités.
Massira explique la chance dont elle a bénéficié dans le montage de ce projet. «Lorsque j’ai initié ce projet, j’ai été chanceuse car je suis tombée sur beaucoup de personnes et structures qui ont apprécié le projet et qui ont décidé d’accompagner ce projet, notamment, ONU FEMME, AFRICA CHAINE, VOULIX, Azalai Hôtel, etc. C’est un travail qui demande non seulement l’effort de l’équipe, mais également l’implication des artistes… Le conseil que je lance aux jeunes est qu’il n’y a pas de petit rêve. Quel que soit ce que vous aimez faire, il faut croire en ses rêves, il faut se battre pour les atteindre».
Née à Odienné (RCI), c’est pendant ses années de lycée que Massira Touré développe l’amour pour le métier des arts plastiques. Initiée ainsi en 2007 à la peinture, elle a participé à sa première exposition collective au lycée Prosper KAMARA à Bamako. Titulaire d’une licence et d’une maîtrise en anglais à la Faculté des Lettres, Langues et des Sciences du Langage de Bamako, elle a ensuite obtenu un Master en arts plastiques au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséké KOUYATE (CAMM-BFK) de Bamako en 2015.
De 2010 à nos jours, elle a participé à plusieurs rencontres artistiques au Mali ainsi qu’à l’extérieur du pays, entre autres, le festival africain d’image virtuelle et artistique «FAIVA» Mali, le festival «Promo’art jeunes» au Bénin, le festival sur le Niger au Mali, la biennale de l’art contemporain africain «Dak’art» au Sénégal, etc. Elle a également travaillé avec des grands noms des arts plastiques en Afrique comme M. Mouktari Haïdara, Ludovic Fadaïro et Soly Cissé.
Bambo Traoré, stagiaire