Au Mali, la politique culturelle définit trois axes d’intervention. Il s’agit d’abord de mettre l’ensemble du secteur culturel dans les meilleures conditions de travail, d’améliorer le cadre législatif et réglementaire, l’entreprenariat culturel, la circulation et le partage de l’information culturelle et le développement de la recherche et de l’expertise.
Secundo, il faut assurer le renforcement structurel des différentes industries culturelles et développer leurs performances en veillant au progrès du secteur de l’animation culturelle, à la valorisation de la dynamique des festivals pluridisciplinaires, au développement des arts du spectacle, des arts visuels et des arts plastiques.
Troisièmement, il faut accroître le rôle de la culture dans tous les domaines de politique sectorielle en renforçant les missions culturelles des médias et leur contribution au développement des industries culturelles maliennes.
Au sujet des actions menées en 2013, il ressort que ces actions ont concerné quatre programmes à savoir : l’administration générale, la protection et la promotion de l’héritage culturel, la promotion de l’industrie cinématographique, la promotion de la création artistique et littéraire.
Dans ce volet, on constate une timide reprise des activités de création avec une tendance à l’amélioration subséquemment aux progrès réalisés dans le rétablissement de la sécurité dans le pays après un état d’urgence qui avait fait chuter le taux de fréquentation des infrastructures culturelles (-36,89%).
Dans le domaine de la protection et de la promotion de l’héritage culturel, les activités significatives menées comprennent des campagnes de fouilles archéologiques, des missions de recherche, l’acquisition et la documentation d’objets et d’œuvres photographiques. Dans l’ensemble, 63% des prévisions ont été atteintes. 100% des éléments proposés ont été inscrits même si en raison des lourdeurs administratives aucun bien ou élément proposé n’a pu être classé dans le patrimoine national.
Il est à signaler que l’industrie cinématographique a bénéficié cette année de deux grandes activités : l’acquisition d’un nouvel équipement qui a permis d’accroître le nombre de films produits et la numérisation de la mémoire cinématographique (48% de réalisation).
Pour l’exécution de 11 projets et programmes du département de la culture, le cumul des décaissements enregistrés du 31 décembre 2013 se chiffre à 5 970 millions de Fcfa sur un financement acquis de 8 704 millions de Fcfa (69%), soit une augmentation de 9% par rapport à la revue au 31 décembre 2012.
En perspective, le ministère de la Culture prévoit entre autres, le renforcement du dialogue interculturel, le développement de la recherche, l’appui financier et technique aux promoteurs d’activités et entreprises culturelles, la promotion du développement technologique du secteur.
Clarisse NJIKAM