Nouvellement nommée à la tête du département de la culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, a initié le 24 avril 2014, une visite des services relevant de son département. A la lumière des difficultés constatées, Mme le ministre ne tardera pas à demander aux cadres du département de retrousser les manches, pour que la promotion de la culture malienne sente le changement réclamé.
Primordial pour tout pays qui aspire à un développement harmonieux et durable, le secteur de la culture tarde à être inscrit dans les priorités de l’Etat malien. Quand on constate la part insignifiante du budget qui a de tout temps été réservée à ce secteur, personne ne pourra dire le contraire. A cœur vaillant rien n’est impossible.
Des acteurs culturels étatiques ou privés, se battent contre vents et marées pour que la culture malienne compte. En attendant que le nouveau ministre de la culture inscrive dans son agenda de rendre visite à certains opérateurs culturels privés que l’ont pourraient considérer comme les précurseurs des industries culturelles au Mali, elle a entamé sa visite de terrain par certains services de l’administration publique de la culture malienne. A l’allure de la visite, tout porte à croire que Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture, a mis cette prise de contact à profit pour s’enquérir des difficultés des différents services. Le monument « La Tour de l’Afrique » a été la première étape de la visite. Selon son directeur, Yacouba Berthé, les difficultés rencontrées sont: sécurité de l’espace, passage pour les usagers, les problèmes d’entretien des locaux, de canalisation et le sempiternel problème d’accès à la Tour d’Afrique.
Touchée par les conditions de travail très difficiles, madame le ministre a indiqué qu’il est de leur devoir de consolider le monument. Elle a promis un travail de réhabilitation et de mise en valeur de la bâtisse. Après la Tour d’Afrique, le ministre et sa suite se sont rendus au Bureau malien du droit d’auteur (Bumda). Andogoli Guindo, Directeur du Bumda, après avoir fait visiter les unités de son service et procéder à la présentation de ses missions, a égrené les difficultés, notamment celles dans le recouvrement des droits d’auteurs. «Les exploitants que sont les sociétés de téléphonies et certaines radios refusent de payer à tel enseigne qu’on est obligé de recourir à la justice », a déclaré M. Guindo. Il a aussi abordé la sempiternelle question de la piraterie. Avant de toucher les difficultés d’ordre logistique. Face aux difficultés, le ministre de la culture a promis de trouver des solutions, afin que le Bumda aide les artistes à vivre décemment du fruit de leur travail. Au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba, ce sont 150 travailleurs, avec le Directeur Diaby à leur tête qui ont rencontré le ministre. Ici, les difficultés se résument en insuffisance de moyens mis à disposition pour assurer la promotion artistique et culturelle et la question récurrente de la rénovation du Palais. En phase avec le Directeur, Madame le ministre a insisté sur la nécessité de la réhabilitation du Palais de la culture pour qu’il retrouve ses lettres de noblesse.
La visite a pris fin par un détour au siège de l’UAPREM, une association d’artistes et d’acteurs culturels. Ici, les échanges ont porté sur l’adoption du décret sur les droits d’auteur et les droits voisins, l’équipement du siège de l’UAPREM, la lutte contre la piraterie. Le ministre a indiqué que le projet de décret sera soumis bientôt au conseil des ministres. S’agissant des autres difficultés, le ministère et l’UAPREM doivent se rencontrer. Dans les jours à venir, le ministre poursuivra ses visites dans d’autres structures.
Assane Koné