Promotion artistique : Concha Buika l’artiste équato-guinéenne en vogue

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Le son vrai nom Maria Concepción,  Balboa Buika, est une chanteuse espagnole d’origine équato-guinéenne.  Elle est née le 11 mai 1972 à Palma de Majorque  en Espagne. Elle a grandi parmi des gitans et sa musique est un savant  mélange du flamengo avec le soul, le jazz, le funk et la copla. La voix de Buika possède à la fois les inflexions rauques d’une diva du jazz, les mélismes d’une grande diva du flamengo et le tempo d’une reine africaine. Selon la Warner music spain2, c’est l’une des chanteuses les plus singulières du panorama de la musique espagnole actuelle.

 Parlant de son enfance, elle fera savoir que ses  parents  ont fui  la Guinée Equatoriale. Car  le pays était sous la férule du dictateur équato-guinéen Francisco Macías Nguema (1968-1979), reconnu coupable de génocide. Ils s’installent à Palma de Majorque. C’est en réponse à cette époque coloniale, que Buika porte  un tatouage  sur sa peau. ‘‘  En Guinée Equatoriale, les prêtres espagnols venus nous baptiser nous ont obligés à prendre des noms chrétiens, mais nous avons conservé les noms traditionnels. Le premier est celui de ma mère, puis le mien, Kitailo, hérité de ma grand-mère. Ensuite ceux de mes sœurs, puis de mes nièces  enfin celui de mon fils”. Cette jeune chanteuse a été façonnée par la vie familiale, c’est  pourquoi  elle parle et chante en  bubi, une langue menacée de disparition au profit du fang en Guinée-Equatoriale. Son père, mathématicien doublé d’un talent de poète a disparu quand Concha n’a que 9 ans. Elle le décrit ainsi ‘‘ Mon père, c’était un dissident, un socialiste. Il était écrivain et croyait à la force de la parole. Il combattait la dictature mais voulait imposer ses idées par la force. Il était à sa manière un dictateur”. Sa mère élèvera la famille seule. C’est ainsi qu’elle entame un long exil qui commence par Londres, cela sans objectif, car elle n’avait  ni argent et ne parlait pas un seul mot de l’anglais encore moins le français. Cela survient à un moment où elle ne savait pas ” où poser ses fesses” et où elle a appris qu’il est possible de ” survivre partout.  J’ai fait toutes sortes de métiers et  je n’ai  jamais pleuré sur mon sort. J’ai nettoyé des bureaux et des cafés, chanté dans des mariages. J’ai même été hôtesse dans un service de téléphone érotique. Ça n’avait rien de glamour : on était plusieurs filles dans une grande salle, en savate et en survêtement, on simulait l’orgasme au téléphone pendant qu’on gardait un œil sur une série à la télé. C’est ce qui m’a permis de payer ma première guitare” 

C’est en découvrant Pat Metheny  lors d’un concert qu’elle décide de devenir chanteuse.  De retour à Palma de Majorque, ville colonisée par les touristes allemands, elle commence à se produire avec des groupes locaux et adapte les chansons africaines de son enfance au flamengo. Elle se nourrit également de jazz et de soul. Elle se fera remarquer dans les lieux nocturnes de l’île aux touristes au point qu’elle obtient un engagement pour chanter en anglais à Las Vegas, grâce à sa ressemblance, physique et vocale, avec Tina Turner. ”Je chantais ses chansons, dansais comme elle, ça a duré un an”. C’est après tant de souffrance, que Buika est devenue aujourd’hui une artiste, compositeur et arrangeur. Elle a à son actif plus d’une dizaine d’albums. Elle participe à plusieurs productions comme “Ombra” de La Fura dels Baus ou la bande originale de Km.0. En même temps, elle compose des chansons assez populaires dans le monde européen de la musique House : Ritmo para voçé, Up to the sky ou Loving you.

En 2000, elle crée un album, Mestizüo, avec le pianiste Jacob Sureda. Son premier album personnel, Buika sort en 2005 et attire l’attention sur sa voix exceptionnelle. Elle croise le musicien et producteur Javier Limón qui se charge du deuxième opus. Aujourd’hui elle est l’une des rares artistes équato-guinéennes à faire une véritable carrière solo, car ceux qui sont au pays se contentent des louanges du président et des membres de sa famille. Pas plus,  car tout est sous contrôle au pays.

                             Kassim TRAORE depuis Malabo

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1 commentaire

  1. VIVE LE MALI HEY! ALPHA CONDE LE FUYARD DE PINE LE GRIMPER DES MURS TU MOURRAS AVEC TON AIGRER CE SONT DES MALIENS QUI T’ONT SAUVE LA VIE MAIS TU AS LA MEMOIRE COURTE. ALASSANE WATARA LE BURKINABE QUI RENIE SA NATIONALITE A CAUSE DE LA CI TU MOURRAS AVEC TA HAINE CONTRE LE GRAND MALI.BLAISE COMPARE LE TRAITRE MEME TA PROPRE FAMILLE N’A PAS CONFIANCE EN TOI.TU MOURRAS DANS LA TRAHISON.PETIT MAKY SALL OUVRE BIEN TES YEUX AVANT D’AGIR NE TE LAISSE PAS ENTRAINER PAR CES CAFFARDS DE LA CEDEAO SINON TU PARTIRAS TRES TOT.VIVE LE MALI 1 CONTRE TOUS.ABAS LES ENEMIS DU MALI QUE DIEU VOUS MAUDISSE.

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