Le réalisateur malien, Benkoro Sangaré, a présenté en avant-première, le mardi 26 novembre dernier à l’auberge Djamila de Badalabougou, son film dénommé ” 365 Jours au Mali “. Ce film documentaire de 49 minutes fait une chronologie de la crise politico-sécuritaire de 2012.
La projection de ce film documentaire s’est effectuée en présence de l’Honorable Oumar Mariko, président du Parti de la Solidarité africaine pour la Démocratie et l’indépendance (Sadi), des membres de Mardibamadog, des journalistes, ainsi que de plusieurs amis du réalisateur.
Co-réalisé par Benkoro Sangaré, Ladj Ly et Said Belktibia, ce film documentaire tourné au Mali fait une chronologie de la crise politico-sécuritaire de 2012, c’est-à-dire qu’il explique réellement ce qui s’est passé au Mali à cette époque.
Selon le réalisateur, l’idée de ce film est née autour d’un café à Paris, en France, parce qu’à cette époque les médias occidentaux ont parlé de choses inexactes sur la situation du Mali. Donc, nous, en tant que Maliens, nous avons décidé de faire un film afin d’édifier plus le monde entier sur ce qui s’est réellement passé au Mali en 2012. “Soucieux de l’avenir de notre pays, nous nous sommes dit pourquoi pas prendre nos cameras afin d’aller au Nord pour faire un film qui explique réellement ce qui s’est passé au Mali entre début 2012 à fin 2013 ? Au cours du tournage, nous avons donné la parole à tous les acteurs, les Touaregs au nord, les putschistes à Bamako, les milices Ganda Izo à Sévaré, les politiques, etc.”, a-t-il expliqué.
Concernant les étapes de la réalisation du film ; il dira : “Pour la réalisation, nous avons commencé à Kidal dans le fief des rebelles touaregs, après nous sommes passés par Gao, Tombouctou et à Sévaré. Ensuite, nous sommes venus à Bamako où il y avait une autre préoccupation différente de celle qui était au Nord, notamment le coup d’Etat militaire qui a immédiatement basculé la situation du pays”, dit-il.
En parlant des difficultés rencontrées lors du tournage du film, il a expliqué qu’ils en ont eu énormément. “Dès fois, nous tombions en panne sèche dans le désert ou il n’y avait plus de carburant et de l’eau. Donc, nous étions obligés de marcher 80 Km avant d’arriver à Tessalit où nous avons commencé le tournage. Malgré ces difficultés, nous avons pu réaliser ce film parce nous étions trop attachés à l’histoire de notre pays afin de faire ressortir quelque chose d’intéressant pour le public”, a-t-il indiqué.
Mahamadou TRAORE