D’une valeur de 1.770 milliards pour une durée de trois ans (2015-2017), ce vaste projet de relance du secteur de l’artisanat a été officiellement lancé le jeudi 5 mars 2015 par le ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo. C’était en présence des partenaires du projet, le Fonds de Développement Economique, Coris Bank et l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali.
La promotion de l’artisanat est au cœur des préoccupations du gouvernement qui entend intensifier le développement de la formation et du perfectionnement des artisans, réaliser et équiper des centres de ressources artisanaux et promouvoir, de manière soutenue, les produits et services artisanaux. Le ton a été donné par le chef du gouvernement avec la volonté politique ferme de privilégier, autant que possible, l’acquisition de produits artisanaux maliens, dans la commande de l’administration publique.
Ce programme est le fruit d’un partenariat entre l’Etat, le secteur privé économique et le secteur productif de l’artisanat. Le Fonds de Développement Economique, Coris Bank et l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali se donnent la main pour renforcer le développement et la promotion de l’entreprise dans le Secteur de l’Artisanat par la mise en place d’un mécanisme de financement adapté ainsi que l’organisation et la formation des artisans. Il s’agit à travers ce projet de la mise en place d’une ligne de crédit qui doit permettre aux artisans d’accroître la production de biens et services compétitifs et de se positionner sur le marché national et international, avec un label «Made in Mali».
Pour atteindre ces objectifs, les activités du programme sont organisées autour de trois composantes: le renforcement des capacités, la facilitation de l’accès aux financements et l’organisation et la gestion du programme de relance.
En invitant les artisans à aller dans le sens de la professionnalisation et de la formalisation progressive de leurs activités et du respect des engagements contractuels librement consentis, le président de l’Apcmm, Mamadou Minkoro Traoré a assuré le gouvernement de la volonté des artisans d’être au rendez-vous de la qualité. «Je puis vous assurer que les artisans, avec l’aide de l’Etat, seront au rendez-vous de la qualité et de la compétitivité, en relevant le défi de la transition économique préconisé par le Président de la République. Quant à l’Apcmm, en rapport avec les organisations professionnelles représentatives des artisans, elle assumera pleinement sa part de responsabilité dans la gestion des crédits qui seront octroyés suivant des critères bien définis ».
Conscient de l’apport de l’artisanat dans l’économie nationale, avec 15% du PIB et occupant 40% de la population, le gouvernement s’engage à tout mettre en œuvre pour valoriser ce secteur après trois ans de crise sécuritaire qui n’a épargné aucun secteur d’activité. Cette signature entre le gouvernement et les partenaires du programme consacre une dotation de 1 milliard pour la phase du programme qui couvrira la composante de la facilitation de l’accès aux financements par les entrepreneurs du secteur de l’artisanat.
En soutenant la création et le développement de micro-entreprises et d’entreprises dans le secteur de l’artisanat, le gouvernement réaffirme sa vision qui met en avant la formation et mettrait fin à l’informel. C’est pourquoi le ministre de la culture, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, a invité les artisans à aller vers le professionnalisme pour répondre aux besoins de la population. «Face à la mondialisation, nous devons nous engager dans un processus de valorisation de nos ressources locales. Ce processus doit être soutenu par le développement d’un artisanat orienté vers la satisfaction des besoins de nos populations et orienté vers le professionnalisme».
La directrice de Coris bank, partenaire stratégique du programme, a indiqué que les actions allant dans le sens de la diversification des activités économiques constituent l’un des objectifs de leur institution financière. C’est pourquoi, Coris bank apportera toujours son soutien au gouvernement dans le cadre de la promotion des petites et moyennes entreprises.
Nouhoum DICKO