Près d’une centaine de véhicules pour les élus : Nos députés se soucient-ils du Mali ?

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C’est la question que plusieurs personnes se posent et pour cause, l’Assemblée Nationale, pour obérer encore une fois les caisses de l’Etat déjà en mal à cause de la forte attente des maliens, veut acheter 75 véhicules pour les députés qui, de façon claire, ne jouent pas pleinement leur rôle comme l’exige le fonctionnement des institutions dans un pays démocratique.

 

Les députés maliens ne s’occupent que de leurs propres affaires (le commerce, les affaires de visas, le trafic d’influence etc.) et non de jouer pleinement leur rôle. L’Assemblée Nationale est devenue depuis plusieurs années une caisse de résonance et non un espace de débats démocratiques sur les sujets d’intérêt national. Les députés maliens font rarement les restitutions à la base comme l’exige la démocratie. Certains, une fois, élus ne rendent plus visite à leurs électeurs et ils veulent vivre sur le dos de l’Etat.

Apparemment nos élus ne se soucient pas des difficultés auxquelles l’Etat est confronté. La crise financière internationale a eu des effets néfastes sur les finances des pays développés à plus forte les pays comme le nôtre. Pendant que le gouvernement à travers le Premier ministre redouble les efforts pour permettre au Mali de résister, les élus de la nation qui sont censés défendre les intérêts des populations ne pensent qu’au luxe.

 

L’Assemblée Nationale vient de lancer deux avis d’appel d’offres pour l’achat de 75 véhicules pour les députés. Le premier avis est relatif à l’achat de 56 véhicules. Les types de véhicules sont repartis en trois lots : Hilux/Higo Pick-Up 4X4 double cabine « PACK » 2.5 D 4 D (six) – Land Cruiser 4X4 200 GX TURBO DIESEL (Dix Unités) – Land Cruiser  4X4 120 GX 10 Turbo Diesel (40 unités). Le second avis d’appel concerne l’achat de 19 véhicules répartis en trois lots : Land Cruiser V8 Tropicalisée (Onze Unités) – Land Cruiser V8 Automatique Tropicalisée (Une Unité) et Land Cruiser V8 Prado Tropicalisée (Sept Unités).

Le problème réside dans le financement. Le premier marché sera financé individuellement par les députés par tempérament à partir de janvier 2010. Le deuxième marché sera financé par le budget de l’Assemblée Nationale exercice 2010.

 

A l’analyse, tous les deux marchés seront financés par le budget national. Les députés vont régler leur facture à partir de leurs salaires et autres indemnités de sessions. Or là, ce sont les ressources nationales qui sont utilisées pour financer tout çà. Monsieur les députés trop c’est trop ayez pitié des pauvres maliens qui vous ont élus.

M.M.B

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