Bien qu’agressée, à travers des saccages du patrimoine à Tombouctou et à Gao, la culture joue cependant un rôle de premier plan dans la recherche de solution à la crise que traverse notre pays. La communication traditionnelle demeure un outil efficace pour restaurer l’unité et la cohésion nationales à travers une diplomatie coutumière.
Elle n’était pas l’affiche la plus attendue de ce vendredi 17 février 2012 dans la programmation des spectacles de la 8e édition du Festival sur le Niger à Ségou. Si beaucoup la connaissaient, les spectateurs étaient plutôt attirés par ce qui était nouveau à leurs yeux. Mais après cinq morceaux sur la “Scène Da Monzon”, la chanteuse de Tombouctou a fait vibrer le public. Haïra Arby, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a ravi la vedette aux autres ce soir-là.
De son timbre le plus limpide et grâce à ses atours qui valorisent le patrimoine vestimentaire du Nord, “la Voix du désert” s’est faite entendre dans une région du Sud. Lorsqu’elle a consacré deux morceaux à la paix, les 35 000 spectateurs ont fondu en cris dans un tonnerre d’applaudissements. La symbolique n’est pas passée pas inaperçue, surtout à la tribune officielle occupée par les ministres (d’alors) de l’Administration territoriale, de l’Artisanat et celui de la Culture.
Loin des discours séparatistes, Haïra Arby (native du Nord) plaidait ainsi la cohésion sociale et le renforcement de la fraternité entre les peuples du Mali. On comprenait alors l’émotion qui a envahi ce soir les festivaliers, notamment ceux du Mali, qui croient dur comme fer que le Mali reste un peuple indivisible.
L’atout culture
Un mois après cet appel à la paix sur le Niger, le peuple malien doit faire face à la dure réalité d’une crise sans précédent, après le coup d’Etat du 22 mars, suivi de la chute des trois régions du Nord. La culture malienne, à travers ses artistes, n’a point baissé les bras. Des concerts d’appel à la paix et à l’unité nationale, comme celui organisé “Artiste du Monde”, au téléthon en faveur des victimes de la guerre (initié par l’Union des associations d’artistes, producteurs et éditeurs du Mali), le monde des arts et de la culture a été, et reste de tous les combats pour une issue rapide à la crise.
Quand la culture vient au chevet de la paix, elle l’exprime à travers ses œuvres. En témoigne la journée de mobilisation en faveur de la paix organisée le 15 septembre dernier par le centre culturel “Soleil d’Afrique”, et ou encore l’exposition d’articles de journaux en cours à la Maison de la presse.
Face à la crise, que doit être notre principal atout ? Les observateurs sont formels sur le rôle de la communication traditionnelle à travers le dialogue pour la cohésion. Et pour Ben Chérif Diabaté, la médiation traditionnelle reste l’arme fatale pour réconcilier les cœurs et les esprits.
Conciliation et réconciliation
Pour le fondateur du Réseau des communicateurs traditionnels (Recotrade), “les griots et les finas, qui sont les détenteurs de l’histoire et des relations, sont les plus aptes à affronter toute personne (même les rois ou autres catégories de chef) en mettant en valeur le cousinage à plaisanterie”. Cependant, explique M. Diabaté, il faut un processus qui respecte les procédures de la diplomatie coutumière. Celle-ci, dit-il, implique un certain de nombre de principes, de démarches indispensables à la réussite de la mission des communicateurs traditionnels.
Revenu du Festival international de la route des rois et reines d’Afrique (tenu du 10 au 15 septembre 2012 en Côte d’Ivoire) où il a prononcé une conférence sur le rôle de la tradition face à la crise, M. Ben Chérif Diabaté reste convaincu d’une chose : celle que “le Mali souffre parce que le politique n’a pas laissé les griots et les autorités traditionnelles jouer leur rôle”. “La chefferie traditionnelle est associée à un très faible niveau dans les débats pour le règlement du conflit malien”, tonne le fondateur et premier président du Recotrade.
En clair, explique notre interlocuteur, la diplomatie coutumière souffre au Mali, et pourtant elle demeure un atout de taille pour parvenir à l’unité et à la stabilité dans notre pays. Pour cela, l’homme des traditions compte véritablement sur la médiation traditionnelle, laquelle est une institution sociale multiséculaire bien ancrée dans nos us et coutumes.
Elle se pratiquait et se pratique encore dans le domaine social et religieux. Dans la plupart des sociétés négro-africaines, les aspirations à la paix ont conduit à développer des techniques de normalisation. L’objectif était d’éviter ou de refreiner les violences et les conflits. Cette habitude a donné naissance à une gamme variée de pratiques dissuasives et des modes de prévention des conflits. La violence était canalisée par des structures sociopolitiques spécifiques et des conventions orales ou tacites à caractère juridiques ou religieux.
Ce qui fera dire à Dr. Mamadou Fanta Simaga que la tradition est comme la fondation d’une maison pour une société. “Oublier ses origines, c’est se construire un devenir incertain”, prophétise le chercheur.
Dans un contexte de division des forces vives de la nation (ce qui sape les efforts de reconquête du Nord), la médiation traditionnelle est, pour notre pays, un atout maître. Là où les politiques peuvent échouer, celle-ci réussit au nom des valeurs de civilisation.
Issa Fakaba Sissoko
A l’origine des niamakala
Dans le Mali traditionnel, la médiation traditionnelle est dévolue aux niamakala, les hommes de castes. Garants de la stabilité, de la paix et de la conservation des valeurs de tolérance, ils assurent l’équilibre entre les communautés.
En 1050, avec l’arrivée des chérifs au Mandé, le roi Bolimandé, appelé Baramatana, a détaché des nobles auprès des Chérifs qui n’exerçaient plus le travail des Tontigui. Ils sont devenus des Niamakala à cause de leur nouvelle fonction qui est l’apprentissage et l’enseignement de la religion. Il fut ajouté à leur nom de famille l’expression “Mandé Mory”. Il s’agissait des noms de famille Cissé, Bérété, Touré, Sylla et Diané.
En dehors de leurs métiers, les niamakala du Mandé étaient les maîtres de la parole. Ils étaient aux services de l’organisation des cérémonies de culte. Ils étaient les acteurs de la conciliation et de la réconciliation au sein de la population. En général, les niamakala enseignaient la bonne pratique et bannissaient les mauvaises dans la société, comme nous enseignent les articles de l’Acte fondamental de Kouroukan Fouga en 1235 sous le règne de Soundiata Kéita.
BONJOUR TOUT LE MONDE
LE LT COLONEL DIALLO A PARLE ET TOUT LE MONDE CONTINUE DE PARLER.
LE MALIEN DOIT ENFIN BOUGER, SI CERTAINS SOLDATS PENSENT COMME LE LT COLONEL DIALLO,
VA FALLOIR QU’ILS SE RETROUVENT ENFIN.MÊME SI SANOGO VEUT AUSSI SAUVER LE MALI, IL SERA LE BIENVENU.
SUR MALIWEB ON S’EST ASSEZ INSULTE ET ASSEZ PARLE.MAINTENANT AUX ACTES.
1-RETROUVONS-NOUS SUR UNE PLATE FORME, PAR EXEMPLE SUR beffodougou@gmail.com.
2-DEVENONS LES CATALISEURS QUI VONT FAIRE QUE NOS MILITAIRES SE RETROUVENT.
3-PERMETTONS QUE NOS MILITAIRES SAUVENT LEUR HONNEUR EN RALLIANT MOPTI, REGROUPES TEL UN SEUL HOMME, POUR AU MOINS LIBERER DOUENTZA.
LE RESTE NOUS ALLONS LE FAIRE AVEC LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE.
LE MALIEN EST FIERTE ET JE PENSE BON SENS, ALORS CESSONS ENFIN DE PARLER ET AGISSONS.
LA DIASPORA PEUT AIDER MATERIELLEMENT, J’OSE PENSER QUE LE LT COLONEL DIALLO N’A PAS RISQUE POUR RIEN.
JE VOUS ATTENDS A L’ADRESSE CI-DESSUS INDIQUEE POUR QUE NOUS PUISSIONS ORGANISER TOUT CELA.
L’APPEL EST LANCE A TOUT MALIEN, MILITAIRE ET CIVIL ,DE L’INTERIEUR COMME DE L’EXTERIEUR ;SOYONS UNIS ENFIN POUR LAVER L’AFFRONT. ON A ETE ASSEZ DIVISE.
JE VOUS ATTENDS….
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