Le jeudi 20 octobre 2011, s’est tenu, au Centre International de Conférence de Bamako, l’atelier de validation du document-cadre de politique culturelle nationale du Mali et de son plan opérationnel.
Cet atelier a regroupé les membres du comité de réflexion, les représentants des collectivités, des acteurs culturels non étatiques, les représentants des institutions de la république, les représentants des partenaires techniques et financiers, les directeurs des services centraux et organismes personnalisés, les services rattachés du ministère de la culture, les directeurs régionaux de la Culture, les représentants d’autres ministères, de l’UNESCO et de l’Institut Français. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la culture, Hamane Niang, de même que la cérémonie de clôture. Hamane Niang dans son intervention a salué la tenue de cet atelier qui témoigne de l’importance que le gouvernement accorde au développement culturel du pays. ”Le présent atelier procède avant tout d’une volonté politique, celle de placer la culture au cœur des stratégies de développement. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Développement Economique et Social (PDES), le Président de la République, S.E Amadou Toumani TOURE préconise de concilier les exigences de la rentabilité économique avec celles de l’investissement dans le capital humain ". Il s’agit, selon le ministre de la culture, de mettre à la disposition de tous les acteurs et de tous les intervenants, quels qu’ils soient, un outil de référence qui puisse orienter et structurer leurs actions, en amont comme en aval.
L’avantage d’un tel document est aussi d’offrir aux uns et aux autres un cadre propice à la mutualisation et à la mise en synergie de leurs interventions respectives. Le document-cadre, qui est une esquisse du plan opérationnel a été présenté par le Pr Mamadou Bani Diallo, président du Comité de réflexion. Il a abordé tour à tour : La méthodologie d’élaboration, le Contexte, la Justification, les orientations, les objectifs, la stratégie, les Actions, et la mise en œuvre. Moussa Sow, directeur de recherche à l’Institut de sciences humaines en sa qualité de modérateur a assuré la conduite des débats. A l’issue de la présentation du document-cadre de politique culturelle, les débats ont donné lieu à des échanges d’expériences soutenues. Au terme des débats, il a été constaté que le document-cadre de politique culturelle et son plan opérationnel prennent en charge les principales préoccupations des différents acteurs culturels. Toutefois, des contributions importantes ont été faites en vue d’étoffer le contenu et de clarifier certaines formulations. Les contributions portaient essentiellement sur l’insuffisance des infrastructures culturelles ; l’insuffisance des mécanismes de financement de la culture ; la prise en compte des TIC dans le développement de la culture, la décentralisation et la déconcentration des structures de formation, l’élaboration continue de la carte culturelle. En outre les acteurs non étatiques et autres opérateurs culturels ont insisté sur la préservation de tous les aspects du patrimoine culturel, la diffusion des textes de protection du patrimoine, la reconnaissance des diplômes de formation des centres régionaux et locaux, la promotion de la consommation des biens et services culturels pour développer la culture. Les participants ont recommandé l’élaboration d’une loi d’orientation de la culture à partir du document-cadre, la création d’une chambre de la culture et la mise en place d’un conseil Présidentiel. Le cadre qui vient d’être adopté doit passer par le conseil des ministres, avant d’être applicable.
Kassim TRAORE